PEINTURE - Une jeune artiste malgache au salon MadaGasyArt

Dynarah Ralaison.

Un talent rare et un regard singulier. Dans le cœur vibrant de la scène artistique parisienne, au 59 Rivoli, un souffle nouveau venu de Madagascar capte tous les regards. À seulement 15 ans, Dynarah Ralaison entre pour la première fois dans la lumière des projecteurs internationaux. Elle expose hors de son île natale dans le cadre du festival MadaGasyArt 2025, qui célèbre cette année ses dix ans d’existence sous le thème évocateur « Manga Lavitra ». Habituellement réservé aux artistes professionnels, ce lieu emblématique de l’art contemporain a exceptionnellement ouvert ses portes à la jeune peintre, grâce à l’initiative du plasticien malgache Dina Rabearivelo.

Au-delà d’une simple première apparition sur la scène internationale, la participation de Dynarah Ralaison se distingue par la force expressive et poétique de trois œuvres saisissantes. Chacune plonge le spectateur dans un univers marin riche en symboles, en références culturelles et en techniques mixtes maîtrisées. La première œuvre, intitulée « Cap sur Madagascar », mêle acrylique, papier mâché, ficelle et tissu pour représenter les lémuriens King Julian et Mort voguant en pirogue autour de l’île Rouge, le drapeau malgache flottant fièrement à la proue. La seconde, « Haenyo (La plongeuse de Jeju) », rend hommage aux femmes plongeuses sud-coréennes des années 1950. 

Enfin, « La Sirène », réalisée en technique impasto, représente une créature marine endormie sur une plage de Montauk, baignée par la lumière douce de la lune rose d’avril. À travers ces toiles, Dynarah dévoile une maturité artistique étonnante. Elle parvient à tisser des liens entre influences malgaches, asiatiques et occidentales tout en préservant une fraîcheur enfantine et une sensibilité rare.

Nicole Rafalimananjara

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