MALADIE INFECTIEUSE - Des cas suspects de chikungunya analysés

Des cas suspects de chikungunya sont en cours d’analyse à Nosy-Be. Des cas importés depuis Madagascar ont déjà été signalés en France depuis la fin du mois de mai.

Sensibilisation  sur l’utilisation des moustiquaires  pour prévenir les maladies transmises par les moustiques.

Une possible apparition de cas de chikungunya est en cours d’investigation à Nosy-Be. Des échantillons ont été envoyés au laboratoire d’analyses.

« Des personnes, dont des étrangers séjournant sur l’île, se sont plaintes de symptômes évocateurs de cette maladie la semaine dernière. Des prélèvements ont ainsi été effectués pour confirmer s’il s’agit du chikungunya ou d’une autre pathologie. Nous attendons les résultats de ces analyses », indique un responsable de ce district de la région Diana, hier.

Une autre source révèle que trois cas de chikungunya sont fortement suspectés sur l’île et qu’un second test est en cours pour confirmer le diagnostic. Interrogé à ce sujet, un responsable du ministère de la Santé publique a indiqué ne pas être en mesure de nous fournir une réponse.

Le bilan de la surveillance renforcée de la dengue, du chikungunya et du Zika en France métropolitaine, publié par Santé publique France, fait état de cas importés de chikungunya en provenance de Madagascar depuis le 27 mai.

On a recensé six cas entre le 1er et le 27 mai, neuf cas entre le 1er mai et le 3 juin, onze cas entre le 1er mai et le 10 juin, puis seize cas entre le 1er mai et le 24 juin.

À Nosy-Be, certains responsables restent sceptiques quant à la présence effective du virus sur l’île aux parfums.

« Notre hypothèse, c’est la dengue, car à Nosy-Be, aucun cas de chikungunya n’a été officiellement déclaré pour le moment. Il est probable que ces personnes soient passées par La Réunion, où le chikungunya circule fortement, avant de débarquer à Nosy-Be », explique notre source.

Rarement mortelle

Le chikungunya est une maladie rarement mortelle, mais elle peut entraîner des douleurs intenses et une incapacité prolongée, selon les spécialistes. Elle affecte principalement les articulations des poignets, des doigts, des chevilles, des pieds, des genoux et, plus rarement, des hanches ou des épaules. La personne atteinte peut également souffrir de maux de tête accompagnés de fièvre, de douleurs musculaires importantes, d’une éruption cutanée sur le tronc et les membres, d’une conjonctivite, ou encore d’une inflammation des ganglions lymphatiques cervicaux.

Des professionnels de santé de toute l’île ont récemment bénéficié d’un renforcement de leurs compétences sur l’identification des éléments permettant de distinguer la dengue du chikungunya, lors d’une session de formation tenue à l’amphithéâtre du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona, le 23 juin.

L’objectif est d’améliorer la prise en charge des patients, d’accélérer les décisions médicales et de prévenir d’éventuelles complications.

Miangaly Ralitera

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