Trois collégiens et deux adultes ont perdu la vie dans un accident de camion survenu mercredi dans le district d’Ihosy. Les cinq passagers ont été écrasés sous une cargaison de mica.
 |
| Une vive émotion a saisi les habitants lors de l’arrivée des dépouilles. |
La nouvelle a provoqué une onde de choc. Cinq personnes ont trouvé la mort dans un accident de la route survenu dans la commune d’Analaliry, district d’Ihosy, mercredi matin. Un camion transportant du mica s’est renversé à Sakasoa, une zone enclavée, difficile d’accès. Selon les premiers éléments, les victimes ont été écrasées sous les cargaisons. Aucun n’a survécu.
Le véhicule circulait sur une piste isolée, sans réseau téléphonique, fréquemment empruntée pour le transport de mica extrait dans le district voisin d’Iakora.
Les victimes, originaires du village d’Ankily, avaient pris place à l’arrière du camion, faute d’alternative pour rejoindre Ihosy. Parmi elles figuraient trois collégiens, dont deux frères, qui devaient passer l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) lundi prochain.
Selon les informations recueillies auprès de la Gendarmerie nationale, l’état dégradé de la piste serait en cause. Le poids lourd aurait dévié brusquement de sa trajectoire avant de se coucher sur le flanc. Les passagers se trouvaient à l’arrière et ont été ensevelis sous plusieurs tonnes de mica.
À la recherche du chauffeur
« Il a fallu les dégager un à un, sans qu’aucun ne survive », indique une source sur place.
Le chauffeur a pris la fuite immédiatement après l’accident. Il est activement recherché par la Gendarmerie, qui a ouvert une enquête. Il est visé par une procédure pour homicide involontaire et devrait être présenté au parquet dès son interpellation, selon une source judiciaire.
C’est un autre camion transportant du mica, qui passait par hasard, qui a découvert la scène. Le conducteur a pris en charge les dépouilles et a donné l’alerte après les avoir transportées jusqu’à Ihosy.
Dans le village d’Ankily, la douleur est palpable. Les larmes ont remplacé les mots. « Depuis qu’on a appris ce qui leur est arrivé, le silence s’est installé », confie un habitant. Les parents, notamment ceux des deux frères, sont inconsolables. Le drame a endeuillé toute la commune et a assombri les festivités prévues pour la fête nationale. Ce qui devait être une journée de joie s’est transformé en tragédie.
Gustave Mparany