FÊTE MUSULMANE - Plusieurs bêtes offertes en sacrifice

Les communautés musulmanes se sont rassemblées en grand nombre jeudi 6 juin pour la prière collective marquant l’Aïd al-Adha. Cette fête religieuse annuelle commémore la soumission du prophète Ibrahim à Dieu.

La viande des animaux immolés en offrande, distribuée aux musulmans et à leur proche.

Dans une ambiance de piété, de solidarité et de partage, la célébration de l’Aïd s’est déroulée à travers tout le pays. Conformément à la tradition, plusieurs animaux – zébus, moutons, chèvres – ont été immolés en offrande. Après la prière à la mosquée, les familles ont réparti les tâches : pendant que les hommes procédaient aux sacrifices dans des abattoirs comme ceux d’Anosizato ou de Vontovorona, les femmes s’attelaient à la préparation des repas à la maison.

« Je ne sais pas combien de bêtes ont déjà été sacrifiées à l’abattoir, en ce moment. Ma mission est de cuisiner, de réceptionner la viande et de la conserver au congélateur, en attendant sa distribution», confiait jeudi après-midi Rahma, une fidèle résidant à Andranomanalina.

Selon les estimations des responsables communautaires, plusieurs centaines d’animaux ont été offerts en sacrifice à l’occasion de l’Aïd. « En plus des musulmans de Madagascar, certains venus de l’étranger ont envoyé de l’argent ici pour acheter des animaux, afin d’accomplir leurs sacrifices, car les animaux y sont bien moins chers que dans leur pays », explique Issa, un fidèle.

Acte de foi

Les sacrifices rituels devraient se poursuivre jusqu’à lundi. « Pour nous, les zébus à abattre ne sont arrivés qu’aujourd’hui (ndlr: jeudi). Les musulmans viendront très tôt demain matin pour procéder à l’abattage », précise un responsable de l’abattoir d’Anosizato.

Ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter un animal ont célébré autrement : en assistant à la prière collective, puis en partageant un repas en famille.

L’Aïd al-Adha, qui coïncide avec la fin du pèlerinage à La Mecque, rappelle le geste du prophète Abraham, prêt à sacrifier son fils en signe d’obéissance à Dieu. En mémoire de cet acte de foi, les fidèles procèdent chaque année à l’abattage rituel d’un animal – bovin, ovin ou caprin. Tous les musulmans qui en ont les moyens s’y prêtent.

« Cette fête a une grande importance pour nous. Le sacrifice symbolise non seulement la soumission à Dieu, mais aussi le partage avec les plus démunis », souligne Issa.

Miangaly Ralitera

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