FESTISÔVA - La jeunesse prend la parole en Vakisôva

Le 21 juin, le terrain de basket d’Andraisoro s’animera pour la 8e édition du Festisôva, où la jeunesse malgache, armée de ses mots et de ses rythmes, montera au créneau.

Les participants au Festisôva à Andraisoro prévu le 21 juin.

Le terrain vibrera aux sons des mots rythmés et aux pas engagés, à l’occasion du Festival de Vakisôva, plus connu sous le nom de Festisôva. Porté par l’association Tambohobe, cet événement culturel n’est pas un simple rendez-vous artistique : c’est un cri du cœur lancé à la jeunesse pour s’exprimer, s’émanciper et s’unir autour des valeurs du Vakisôva.

Cette année, le festival mise sur la relève. Une nouvelle génération d’artistes s’initie au Vakisôva, genre musical profondément malgache mêlant poésie, humour et satire sociale sur fond de rythmes lancinants. Véritable miroir de la société, le Sôva donne la parole sans détour à ceux qui vivent les réalités du quotidien. « Le Vakisôva est un formidable outil de communication. Pour cette édition, nous voulons insuffler un vent de fraîcheur en ouvrant la scène aux jeunes groupes. Ils ont leur propre regard, leur propre message », souligne Hasina Randrianarivelo, président de l’association Tambohobe.

Une douzaine de groupes sont attendus : Mahamasina, Hazo Midoroboka Ampamarinana, Sova Tanjombato, B52 Antohomadinika, Gasy Misova Behoririka, Fanjan’Anjanahary, Black Collection Andranomanalina, Fitarikandro Tsiadana, Akon’ny Fanantenana, Tara-pahazavana Andraisoro, Tsiazompaniry… 

Fidèle à son engagement

Tous sont prêts à se lancer dans cette joute artistique où les mots font mouche. Mais le Festisôva ne se résume pas à une simple compétition musicale. Fidèle à son engagement contre la violence et les dérives liées à la drogue, le festival se transforme en plateforme d’actions sociales.

La journée débutera par un trail symbolique d’Ambolokandrina au site du festival, marquant l’implication des participants dans cette lutte commune. Suivront des activités éducatives, sportives et culturelles, dont un concours de Fanorona, jeu de stratégie malgache souvent comparé aux échecs. La danse urbaine viendra compléter le programme : un clin d’œil à la créativité spontanée de la jeunesse et un vecteur de messages percutants. L’association Tambohobe, en collaboration avec First, proposera également des formations professionnelles axées sur l’intégration dans le monde du travail.

Nicole Rafalimananjara

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