ÉCLAIRAGE PUBLIC - Plusieurs endroits et rues plongés dans le noir

Le tunnel d’Ambohidahy sans éclairage.

Circuler de nuit dans plusieurs quartiers d’Antananarivo devient une source d’inquiétude croissante. Nombre de rues restent dans l’obscurité totale dès la tombée de la nuit, qu’il s’agisse d’axes principaux ou de ruelles secondaires, renforçant un sentiment d’insécurité généralisé. « Cela fait un mois que notre zone de stationnement à Anosy n’est plus éclairée. Pourtant, elle l’était parfaitement auparavant », déplore Justin Rakotonirina, chauffeur de taxi de nuit, hier. Il ajoute : « J’évite désormais certains endroits, notamment la route du Bypass qui est totalement sombre. J’ai trop peur de me faire attaquer. »

Ce chauffeur signale également d’autres zones non éclairées, comme certaines rues des 67 Ha, une partie de la rocade Est, la digue d’Andohatapenaka, ainsi que la portion comprise entre Ampasika et Anosizato. Les usagers de la route évoquent également un risque accru d’accidents dans les rues mal éclairées.

Plusieurs endroits comme les tunnels d’Ambohidahy et d’Ambohijatovo, et plusieurs quartiers comme Antanimena, 67 Ha, Antohomadinika sont également dans l’obscurité totale chaque nuit. Selon des chefs de fokontany, cette situation favoriserait la recrudescence d’actes d’insécurité. « Dans notre quartier, cela fait trois ou quatre mois que l’éclairage public ne fonctionne plus. Depuis, les plaintes liées aux actes de banditisme se multiplient. Les malfaiteurs profitent de l’obscurité pour sévir », témoigne Roger Chan, chef de fokontany de 67 Ha Nord-Est.

Cette réalité est d’autant plus inquiétante en cette saison hivernale, où la nuit tombe dès 18 heures. Les travailleurs en subissent les conséquences. « Je rentre du travail dans une obscurité totale. J’ai dû demander à mon mari de venir me chercher à l’arrêt de bus pour éviter les risques d’agression », raconte Herimalala, habitante d’Antohomadinika.

Selon la Jirama, la responsabilité de l’éclairage public incombe à la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). « En cas de remplacement d’ampoules, la commune doit adresser une demande de collaboration à la Jirama », précise la société d’électricité. Nous avons tenté de contacter la CUA afin d’obtenir des éclaircissements sur la situation. Jusqu’ici, nos sollicitations sont restées sans réponse.

Miangaly Ralitera

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