QUESTIONS À...RIJA LAHONTAN - « L’heure est au travail, pas aux calculs »

Rija Lahontan, le meneur des Ankoay, mise sur  une bonne préparation.

Face à un groupe relevé pour les qualifications à la Coupe du monde 2027 du Qatar, Rija Lahontan, l’expatrié et meneur des Ankoay, livre son analyse sur les défis qui attendent les Ankoay. 

Le tirage au sort pour la phase qualificative à la Coupe du monde, effectué au Qatar, a placé Madagascar dans le groupe B, aux côtés de la Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo et du Sénégal. Que pensez-vous de ces adversaires ?

C’est un tirage difficile et un groupe très relevé. La Côte d’Ivoire, par exemple, a participé à la dernière Coupe du monde et s’est illustrée face à des nations d’autres continents, avec des matchs de référence contre la France ou le Brésil. Le Sénégal est également une grande nation du basket africain, et la RDC compte des joueurs de talent, comme Jonathan Kuminga, qui évolue en NBA.

D’après ce que vous dites, ce sera donc sans espoir pour les Ankoay ?

Pas du tout, je n’ai pas dit ça. Nous avons récemment battu l’Égypte, une autre équipe africaine qualifiée pour la Coupe du monde 2023, lors du match décisif pour obtenir notre ticket pour l’Afrobasket 2025. Le groupe est certes relevé, mais il faut continuer à progresser et à acquérir de l’expérience pour rivaliser avec les grandes nations du continent.

Sur le plan de la préparation, que doivent faire les Ankoay pour se hisser au niveau de leurs adversaires ?

Il faut une préparation complète avec l’effectif au grand complet. Il est essentiel d’organiser des matchs amicaux de qualité, d’avoir du temps pour bien travailler, de renforcer la cohésion du groupe et de poser des bases tactiques et physiques solides. C’est indispensable pour bien figurer dans un groupe aussi exigeant.

Parmi les trois adversaires, lequel vous semble le plus prenable ?

Aucun. Tous les matchs seront compliqués. Il ne faut rien sous-estimer ni surévaluer. Chaque rencontre est importante, et il faut aborder chaque match sans calculer, en donnant le meilleur de soi-même, collectivement et individuellement.

Selon vous, que manque-t-il aux Ankoay aujourd’hui ?

Du gabarit, bien sûr, mais surtout de l’expérience du haut niveau international. Toutefois, les Ankoay apprennent vite. L’Afrobasket est une excellente école. Il faut en tirer les leçons, identifier nos forces et nos lacunes pour corriger le tir avant les qualifications à la Coupe du monde 2027.

La Coupe du monde est-elle réellement à la portée des Ankoay ?

La Coupe du monde est à la portée de toutes les équipes engagées dans les qualifications.

Mais cela exige un travail rigoureux en amont. Le basket malgache progresse, sur le terrain comme en dehors, au niveau de l’organisation, de la planification, des structures. La dynamique actuelle est encourageante. On a vu de belles choses avec l’organisation de la Coupe d’Afrique 3x3, la dernière fenêtre de qualification à l’Afrobasket ou encore les Jeux des Îles 2023, où Madagascar a remporté quatre médailles d’or sur quatre en basket. Même si cela ne reflète pas le niveau qui nous attend en qualifications mondiales, c’est un bon indicateur. La fédération fait le nécessaire pour nous rapprocher du haut niveau continental et mondial, notamment avec des stages à l’étranger. Les mentalités évoluent, la méthode aussi. On commence à combler le retard accumulé ces dernières années.

Donné Raherinjatovo

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne