HUGO QUERILLACQ - « Devenir joueur des Makis est un rêve d’enfant »

Hugo Querillacq, joueur de rugby à VII au sein de l’Union Bordeaux-Bègles, rejoint les Makis de Madagascar. Fier de ses origines malgaches, il partage sa motivation, son parcours et ses ambitions.

Hugo Querillacq, un vazaha qui veut devenir Maki.

Vous êtes le premier expatrié à tenter d’intégrer l’équipe masculine des Makis à VII. Pourquoi ce choix ?

Je m’appelle Hugo Querillacq, j’ai 26 ans et je viens de Bordeaux. Je joue au rugby à VII au plus haut niveau français, le Supersevens, avec l’Union Bordeaux-Bègles, qui vient de remporter la Coupe d’Europe. C’est un choix du cœur. Madagascar est la patrie de ma mère. J’ai grandi en regardant les Makis jouer, en voyant des stades pleins à craquer, des matchs mémorables contre la Namibie, de grandes victoires. J’ai toujours voulu venir ici pour vivre ça. Depuis tout petit, devenir un Maki est un rêve d’enfant.

Comment avez-vous fait pour renouer le contact?

Cela fait longtemps que j’essaie d’entrer en contact avec les Makis. En avril, durant leur participation au HSBC Challenger à Cracovie, je me suis déplacé en Pologne pour les voir jouer en direct. C’est important de voir une équipe sur le terrain, pas seulement en vidéo. Aujourd’hui, je suis très heureux d’être ici pour le regroupement. On verra la suite.

Quelle est votre impression en jouant avec les Makis ?

Je les ai beaucoup observés à Cape Town, en Pologne, à Maurice l’an passé… Ils ont un style unique : rapide, très fluide, avec beaucoup de passes. Ce sont des joueurs talentueux et j’apprends énormément à leurs côtés. Je prends énormément de plaisir à jouer avec eux.

D’après vous, que manque-t-il encore aux Makis pour rivaliser avec les grandes équipes européennes ?

Peut-être un peu la taille, mais cela est compensé par leur agilité, leur vitesse et leur technique. En réalité, ce n’est pas un véritable handicap. Ce qui leur manque vraiment, ce sont des infrastructures. En France, on a des salles de musculation très modernes, du matériel, des conditions optimales. Malgré cela, les Makis réussissent à se hisser parmi les meilleures équipes, comme on l’a vu en Afrique du Sud et en Pologne. C’est remarquable.

Quel est votre atout au sein de cette équipe ?

Je pense que je cours un peu moins vite qu’eux (rires), mais je suis plus costaud. Et j’ai l’expérience du haut niveau européen. Mon but est de m’adapter à leur style, d’apprendre à jouer comme eux. En retour, je peux leur apporter un peu de puissance grâce à mon vécu dans les grandes compétitions.

Et quelle est votre ambition si vous êtes retenu dans l’équipe nationale?

Devenir champion d’Afrique. C’est l’objectif de toute l’équipe. Si je peux aider les Makis à gagner la Coupe d’Afrique et à ramener ce trophée à Madagascar, ce serait une immense fierté pour moi, pour l’équipe, pour ma mère et pour ma grand-mère.

 Donné Raherinjatovo

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne