Le gouvernement malgache revoit sa stratégie d’approvisionnement en eau potable dans la capitale. Réuni en Conseil des ministres mercredi, l’Exécutif a validé l’ajout d’avenants aux marchés publics en cours pour la construction de trente-cinq forages à Antananarivo et dans ses environs.
Selon toujours le Conseil des ministres, l’objectif est de déplacer certains sites vers des zones offrant un meilleur rendement, avec un débit supérieur à un mètre cube par heure, tout en procédant à des ajustements techniques sur les infrastructures existantes. D’après les autorités, cette initiative permettra de réduire significativement la dépendance aux camions-citernes, qui assurent actuellement la distribution dans plusieurs quartiers. À terme, deux à trois véhicules de grande capacité pourraient ainsi être remplacés grâce à la mise en service de ces forages, jugés urgents et prioritaires.
Pendant ce temps, sur le terrain, la situation reste difficile pour de nombreux habitants. À Anosibe, Marinah Rasolofomanana, mère de trois enfants, se lève chaque jour avant l’aube pour remplir ses bidons à la borne-fontaine du quartier. « L’eau ne coule que pendant une heure ou deux. Si on n’est pas là très tôt, on revient les mains vides », confie-t-elle, épuisée. Comme elle, des dizaines de familles s’organisent en silence, résignées à ce que la corvée d’eau dicte leur quotidien.
Mialisoa Ida