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| Le lac Ravelobe est classée site Ramsar. |
L’utilisation du lac Ravelobe permettrait de libérer une partie de l’eau des canaux qui irriguent les rizières de la région. Des résolutions ont été prises pour ouvrir le barrage d’eau au mois de juillet.
Devant le problème d’irrigation des rizières autour d’Ankarafantsika, des discussions avaient eu lieu en 2023, à la suite desquelles des solutions ont été envisagées concernant la gestion du lac Ravelobe.
Le 29 avril dernier, dans le Parc national d’Ankarafantsika, un atelier d’évaluation et de renforcement de la mise en œuvre des résolutions relatives à la gestion et à l’utilisation du lac Ravelobe s’est tenu. Il a été organisé conjointement par la Direction de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène de Boeny, la Direction interrégionale de l’Environnement de Boeny/Betsiboka, la Direction régionale de l’Agriculture et de l’Élevage, ainsi que la région Boeny représentée par Marcellin Randriambololona, directeur de la Valorisation du potentiel économique.
Auparavant, des dispositions seront élaborées avant d’appliquer cette décision d’ouvrir le barrage. Car le lac Ravelobe doit être protégé, et l’objectif de cet atelier a été de renforcer et de mettre en œuvre les mesures déjà prises en 2023.
Devis
Les résolutions adoptées consistent en la mise en place de plusieurs dispositions. Ainsi, « la Direction régionale de l’Agriculture et de l’Élevage sera détentrice de la clé de la vanne d’eau et autorisée à procéder à son ouverture et à sa fermeture, suivant les instructions de la Circonscription de l’Agriculture et de l’Élevage (Cirae) et selon un procès-verbal établi conjointement avec Madagascar National Parks (MNP). Le procès-verbal devra être transmis au chef du district de Marovoay et au gestionnaire concerné. La présence de toutes les entités concernées est obligatoire au moment de l’ouverture du barrage.
« Un devis sera établi pour les travaux de curage des canaux principaux et secondaires dans un délai de dix jours, afin de réduire la perte d’eau. Les vannes du lac Ravelobe seront ouvertes en juillet, suivi d’une réunion avec les gestionnaires et les autorités. Toutefois, il faudra planter des arbres autour du lac et le long des canaux d’irrigation des rizières.
« Les représentants du MNP, le partenaire Durrell, et la fédération de la Cirae effectueront une descente conjointe pour observer le niveau d’eau, afin de déterminer le moment opportun pour refermer le barrage si le niveau d’eau est jugé trop bas. »
Des opérations de reboisement seront menées autour du lac pour protéger le barrage. Le MNP établira un calendrier pour le reboisement des berges du canal, depuis le lac Ravelobe jusqu’aux secteurs 4, 5 et 6.
La Direction interrégionale de Boeny/Betsiboka, la commune et le MNP entameront également des discussions avec les producteurs de maïs et de manioc ainsi qu’avec les exploitants de la carrière de pierre en amont du lac Ravelobe.
Un complexe de six lacs
Le lac Ravelobe est situé dans le Parc national d’Ankarafantsika et s’étend sur près de 27 hectares. Il fait partie d’une zone humide classée site Ramsar, couvrant 33 200 hectares et composée d’un complexe de six lacs permanents, de rivières, de marécages et de cours d’eau, notamment à Raphia. C’est un lieu riche en biodiversiSté, avec huit cent vingt-trois espèces recensées dont plus de 90 % sont endémiques.
Certains lacs, considérés comme sacrés, sont fréquentés par la population locale pour la pêche, malgré la présence de crocodiles. Ces lacs constituent un habitat essentiel pour la podocnémide de Madagascar (Erymnochelys madagascariensis), une tortue en danger critique d’extinction, ainsi que pour de nombreuses espèces d’oiseaux.