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Le sourire de la retrouvaille entre les deux chefs d’État lors de l’arrivée du Président Macron à Iavoloha. |
C’est l’une des annonces phares faites hier par le locataire de l’Élysée lors de sa rencontre avec le président Andry Rajoelina. La France s’engage désormais dans le projet Volobe à travers Électricité de France (EDF).
Le projet de barrage hydroélectrique de Volobe revient sur le devant de la scène. Lors de l’entretien tenu hier au palais d’État d’Iavoloha, le président français Emmanuel Macron a affirmé l’intention de son pays de soutenir la concrétisation de ce mégaprojet stratégique pour l’accès à l’électricité à Madagascar. La société Électricité de France (EDF) fait désormais partie du consortium porteur du projet, avec une participation de 37,5 % au sein du pacte d’actionnariat, selon plusieurs sources proches du dossier.
« Je me réjouis du lancement à venir des travaux du barrage hydroélectrique de Volobe, avec un investissement important d’EDF, un accompagnement du groupe AFD et une garantie du Trésor pour soutenir ce projet. Nous avons aussi beaucoup avancé sur les documents structurants, qui s’intègrent désormais dans la feuille de route », a déclaré Emmanuel Macron à Iavoloha. Les documents afférents ont été signés hier.
Pour rappel, le closing financier du projet est en voie d’achèvement. La Compagnie Générale d’Hydroélectricité de Volobe (CGHV) avait annoncé récemment être en phase de recrutement des entreprises chargées des travaux et de finalisation du financement, en vue d’un démarrage de la construction en 2026 et d’une mise en service prévue pour 2030.
Finalisation
« Nous finalisons actuellement le montage financier et procédons au recrutement des entreprises chargées des travaux », avait précisé Rémy Hubert, directeur général de la CGHV, en février dernier, lors d’une visite du site. Le barrage de Volobe Amont, d’une capacité de production de 120 mégawatts, pourrait couvrir à lui seul 25 % des objectifs nationaux en matière d’accès à l’électricité. Il serait en mesure de fournir jusqu’à 35 % de la consommation annuelle d’électricité du pays.
Initialement prévu pour la fin de l’année 2024, le bouclage financier du projet a été repoussé à 2025, en raison de l’intérêt manifesté par de nouveaux investisseurs internationaux.
« Cette phase devait être achevée en septembre, mais de nouveaux partenaires ont exprimé leur volonté de rejoindre le projet. C’est pourquoi nous avons décidé de reporter le bouclage à l’année 2025 », avait expliqué Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des Finances, lors du forum Africa50, en septembre 2024.
La rencontre entre Andry Rajoelina et Emmanuel Macron a également permis d’aborder d’autres axes de coopération bilatérale : énergie, transformation agricole, mines, santé, et tourisme figuraient à l’ordre du jour.
Itamara Otton