![]() |
Actuellement, le nombre de femmes détenues à Antanimora s’élève à sept cent quinze. |
La maison carcérale d’Antanimora est surpeuplée. Des initiatives visant à améliorer les conditions de vie des femmes détenues ont été lancées. La surpopulation carcérale demeure un problème persistant dans les prisons de Madagascar, particulièrement au sein de la maison centrale d’Antanimora. Cette situation est manifeste dans les quartiers dédiés aux femmes, où l’infrastructure se révèle quelque peu insuffisante. «Toutefois, nous nous efforcerons de collaborer afin de transférer certaines détenues vers Avaradrano.»
Actuellement, le nombre total de détenues s’élève à sept cent quinze, dont treize mineures, et cet effectif continue d’augmenter. « Il n’y a pas suffisamment de chambres à la maison centrale d’Antanimora. C’est l’infrastructure dont nous disposons actuellement, et il nous est impossible d’y remédier dans l’immédiat », déclare Volazara Sakina Mohamady, directeur général de l’administration pénitentiaire de la maison centrale d’Antanimora. Cependant, Hery Rasoamaromaka, gouverneur de la région Analamanga, lors de la cérémonie de remise de dons à la maison centrale d’Antanimora, a précisé que la construction de nouvelles infrastructures au sein de la maison centrale fait partie intégrante du budget alloué. Selon ses dires, la prison ne devrait pas être perçue comme un lieu destiné à punir les individus, mais plutôt comme un établissement dédié à leur réinsertion sociale.
« Avaradrano, qui a été conçu pour accueillir jusqu’à neuf cents détenus, a été établi afin de faire face à la surpopulation carcérale observée à Antanimora. Mais il nous reste à régler le problème d’approvisionnement en eau dans cette infrastructure à Avaradrano avant de transférer les détenus là-bas », continue le gouverneur de la région Analamanga. Pour alléger davantage le nombre de personnes incarcérées dans cette prison, les responsables pénitentiaires s’investissent également dans le processus de réinsertion sociale des détenus pour prévenir toute récidive. Le taux de récidivisme serait estimé à 45 %, selon une source au sein de l’administration pénitentiaire. Ainsi, en plus des formations en couture, langues étrangères et coiffure, entre autres disciplines, l’administration pénitentiaire s’attache également à mettre en valeur les talents des prisonniers.
Mialisoa Ida