SINISTRÉS À TOLIARA - Les sites d’hébergement mal gérés

La gestion de l’après-passage des catastrophes reste encore un exercice difficile pour la région Atsimo Andrefana.

Le passage du cyclone Elvis dans la région Atsimo Andrefana a été un grand test de gestion de l’après-catastrophe. Les sites d’hébergement sont mal organisés.

Cinq sites d’hébergement ont été ouverts pour accueillir les sinistrés du cyclone Elvis qui a soufflé sur la région Atsimo Andrefana. Le 27 janvier, environ trois mille sept cents individus ont été placés soit au gymnase couvert de Tsienengea, à l’église FLM de Tongobory, à l’EPP Andaboly, soit à l’EPP d’Ambohitsabo, selon le rapport préfectoral du 29 janvier dernier. Des vivres composés de riz, de légumineuses et d’huile, provenant du stock du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), destinés à près de dix mille ménages pour toute la région Atsimo Andrefana, ont été distribués. La distribution officielle pour Toliara I a eu lieu au gymnase couvert de Tsienengea, à Toliara, jeudi de la semaine dernière. Soixante-trois sacs de riz, 256 litres d’huile et quinze sacs de légumineuses ont été distribués lors de cette distribution officielle. 

Quatre sacs de riz et un carton d’huile manquaient au moment du partage. Il n’y eut pas de système de ticket ni de bracelet pour marquer les réels sinistrés enregistrés sur la liste de la direction régionale de la Population, ce qui explique que le nombre d’individus présents à la distribution se soit soudainement doublé. Il y eut quelques accrochages entre les sinistrés et des responsables, voulant tous obtenir des vivres, « pour cause de doublon de liste », explique-t-on. La ration de deux kilos et demi de riz par ménage et 300 g de légumineuses n’a pas pu être respectée pour le site de Tsienengea.

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Une association locale a offert quatre mille cinq cents plats de riz accompagnés de mets, dont deux mille pour les sinistrés du site au gymnase et deux mille cinq cents pour le site au lycée Antaninarenina. Il y eut également quelques problèmes de liste de sinistrés, ce qui a provoqué des « lancements d’assiettes» en raison du mécontentement. Les bonbonnes d’eau, pouvant contenir jusqu’à 2 000 litres d’eau, donations d’un organisme onusien également en stock de pré-positionnement pour les cas d’urgence, ont été introuvables après le passage du cyclone. Elles devaient normalement servir les sinistrés au gymnase couvert de Tsienengea et au lycée Antaninarenina. 

Les toilettes et les infrastructures sanitaires restent un grand problème en pareil cas, car celles de Tsienengea, pouvant accueillir le plus grand nombre de sinistrés, sont bouchées depuis plus de deux ans. Les toilettes du lycée Antaninarenina sont également fermées. Les défécations à l’air libre n’ont pu alors être empêchées durant les cinq jours où les sinistrés occupaient les lieux. Les eaux de pluie ont en effet commencé à diminuer ces trois derniers jours, bien que des flaques subsistent encore du côté de Mahavatse, d’Ambohitsabo et d’Ankiembe. Les sinistrés ont petit à petit rejoint leur domicile. La commune urbaine de Toliara a procédé à l’évacuation de quelques flaques par motopompe à Sanfily et au niveau du CEG Centre.

MiotiSoa Mare

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