SECTEURS D’ACTIVITÉS - L’informel représente 47 % du PIB

Le secteur informel occupe une place prépondérante dans l’économie malgache, représentant près de 47 % du Produit intérieur brut (PIB), selon une étude de la Banque Africaine de Développement. Ce secteur, générant une valeur annuelle estimée à 31 523,7 milliards d’ariary, constitue un moteur essentiel pour le pays. Il soutient des activités stratégiques telles que le commerce de détail, l’hôtellerie et de nombreux services.

Avec plus de quatre cent mille entreprises recensées officiellement, dont deux cent soixante mille très petites entreprises (TPE), l’économie formelle ne couvre qu’une fraction des activités existantes. En effet, des millions de petites structures échappent aux statistiques officielles et évoluent dans une économie parallèle omniprésente. Cette invisibilité aux yeux des institutions économiques formelles constitue un frein majeur à une croissance durable et équitable.

L’un des principaux défis pour Madagascar réside dans l’intégration du secteur informel dans les circuits économiques formels. Bien qu’il contribue de manière significative à la croissance nationale, ce secteur souffre d’un manque de régulation et de soutien. Ce déficit empêche de nombreux entrepreneurs de formaliser leurs activités, entraînant des pertes fiscales considérables pour l’État et limitant l’accès de ces entreprises aux ressources et opportunités économiques.

Pour relever ce défi, des initiatives visant à encourager la formalisation des entreprises sont nécessaires. Fournir un cadre juridique clair et des soutiens adaptés à ces entrepreneurs pourrait transformer ce «moteur caché» en un levier puissant pour le développement économique durable de Madagascar.

Irina Tsimijaly

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