ROCADE IARIVO - La police saisit une centaine de tortues

Les tortues étaient entassées dans une grande valise lorsqu’elles ont été découvertes.

Une agente pénitentiaire, un infirmier et deux intermédiaires ont été pris en possession de deux cent cinquante tortues par des policiers du huitième arrondissement.

Beau résultat. Mercredi, devant un abribus de la rocade d’Iarivo, entre le rond-point de Nanisana et celui de Masay, une arrestation a eu lieu, suivie d’une saisie de deux cent cinquante tortues. Cette opération fructueuse a été conduite par des policiers du commissariat de la Sécurité publique du huitième arrondissement (CSP8).

L’équipe exemplaire de ce commissariat a une nouvelle fois réussi en s’appuyant sur un renseignement. D’emblée, elle a été informée qu’un commerce illicite de tortues a lieu dans la ville. De fil en aiguille, elle a fini par identifier deux suspects, une agente pénitentiaire habitant dans le quartier d’Antanimora et un infirmier en service à Itaosy.

Si l’on s’en tient aux informations disponibles, ces personnes, accompagnées de deux démarcheurs, cherchaient des clients pour acheter ces animaux endémiques, qui auraient été gardés chez l’agente pénitentiaire à Antanimora.

La police a alors organisé un coup de filet et a tendu un piège aux trafiquants présumés. Un de ses membres a dû se faire passer pour un grand patron intéressé par l’affaire. 

Surprise

Forts en négociation, ces forces de l’ordre en civil ont donné rendez-vous aux détenteurs des tortues sur la rocade d’Iarivo.

Dans un premier temps, les cibles se sont montrées très prudentes et ont failli faire faux bond, mais grâce à ses talents de persuasion, la police a réussi à les convaincre de se présenter.

La geôlière et ses supposés complices sont finalement arrivés en voiture à l’endroit convenu. À ce moment-là, leur surprise a été totale. La police les a interpellés sur le fait, avec une valise remplie de bébés tortues.

Selon un extrait obtenu de l’interrogatoire, les suspects comptaient vendre ces reptiles dans un circuit local pour rembourser une dette colossale. Toutefois, certains clients pourraient avoir l’intention de les exporter afin d’alimenter un trafic international.

Les quatre individus arrêtés ont été transférés à la Brigade criminelle, et leur défèrement était prévu hier, à en croire les dernières nouvelles.

Gustave Mparany

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