La Grande île a exporté dix-huit mille palettes de litchis lors de la campagne de cette année. |
Cette année, la production de litchis a drastiquement baissé, avec dix-huit mille palettes envoyées à l’étranger. Sur le marché interne, les prix ont presque triplé tandis que la qualité des litchis laisse à désirer.
Des litchis encore verts, qui sont de mauvaise qualité et qui coûtent chers. Voilà la qualité de litchis que l’on retrouve sur les marchés d’Antananarivo et ses alentours. Le kilo de litchi atteint les 5000, voire les 6000 ariary depuis la fin du mois de décembre. « Nous nous approvisionnons désormais avec des litchis des hautes terres. Ceux-là viennent d’Ivato et on les achète à 4000 ariary le kilo. Il n’y a presque plus de litchis de bonne qualité car on les a tous envoyés à l’export », déplore une vendeuse de litchis et d’autres fruits au marché d’Ivato. Ce produit festif vient ainsi à manquer. Lors de la campagne de litchis de 2024, les exportations de la Grande île ont atteint un total de dix-huit mille palettes. Elles ont été embarquées à bord des navires conventionnels et sur les containers, selon la direction régionale du commerce dans la région Atsinanana. L’opération a été réalisée par la Société de manutention des marchandises conventionnelles (SMMC) et le Groupement des exportateurs de litchis (GEL).
Mais la campagne de 2024 a été assez précoce, et la production de litchis a baissé de 50,3 % selon le Centre technique horticole de Tamatave.
Zones enclavées
Cette situation a fait en sorte d’étaler la collecte et le chargement des navires pour aller plus loin, vers les zones enclavées, pour chercher le fruit. Jean Berchmans Belalahy, directeur régional de l’industrialisation et du commerce Atsinanana, explique que c’était cette stratégie que l’on a utilisée pour respecter le quota d’exportation demandé. « Cette année, nous avons pu charger jusqu’à dix-huit mille palettes. La différence avec les campagnes précédentes, c’est que nous avons rallongé la durée de chargement des bateaux (qui est de deux jours et demi, ndlr) en raison des difficultés pour collecter le litchi », concède-t-il. Pour la région Atsinanana, la production s’établit à 50 000 tonnes en moyenne chaque année et la quantité d’exportation tourne autour de dix-sept à dix-huit mille palettes tous les ans. « Cela signifie qu’on a pu trouver la quantité de fruits à l’exportation mais nous avons dû aller vers des zones enclavées pour collecter le litchi », ajoute ce responsable. Pour ce qui est du prix sur le marché intérieur en général, le responsable parle de la loi de l’offre et de la demande. « Les litchis sont devenus plus chers car les exportateurs devaient respecter leur tonnage, c’est pourquoi les prix sur le marché intérieur ont grimpé », a-t-il affirmé.
L’Union européenne demeure la principale destination des litchis malgaches, représentant 90 % des exportations en valeur. Ces fruits sont aussi très prisés au Royaume-Uni, au Canada et au Maroc. Mais ils se frayent également un chemin sûr vers des marchés plus récents comme la Russie ou encore les Émirats Arabes Unis. Les exportations de litchis ont rapporté 54,4 milliards d’ariary en 2023, avec 14 272 tonnes de litchis exportés. Avec la hausse des exportations, cette cagnotte sera peut-être renforcée pour cette campagne, en dépit de la disparition des litchis de qualité sur le marché intérieur.
Itamara Otton
La qualité du marché intérieur 🤔
RépondreSupprimerMais, celle du marché extérieur est identique et faut pas être étonné de la mévente du litchis malgache qui arrive pas assez mur, les premiers sont peu avenant et surtout la coque durcie trop vite, combiné à un prix excessif le litchis malgache se "casse" la figure année après année.
Toujours cette même mauvaise habitude des expéditeurs malgache qui sont persuadé d'être à l'abri de retour de "bâton" 😡
Le problème est que seuls les petits en souffrent, les autres ont ramassé les VOLA 🤑
Veloma