INSÉCURITÉ À MAHAJANGA - Les policiers abattent cinq individus à Mahavoky-atsimo

Cinq individus se sont écroulés sous les balles  dans le secteur 4 de Mahavoky-atsimo.

Cinq individus sont tombés sous les balles des policiers vers 1h 30 du matin au secteur 4 du fokontany de Mahavoky-atsimo. C’est le bilan d’un affrontement avec les forces de l’ordre. Ces derniers les ont attendus de pied ferme la nuit de mardi, face à la recrudescence des attaques et cambriolages de ces derniers jours à Mahajanga.  

Auparavant, les malfaiteurs sont déjà venus à Mahavoky-atsimo, à trois reprises, pour cambrioler. Ils sont armés de « pilotra », de sabres, de couteaux et de cailloux. « Ces brigands abattus, font partie d’une bande d’une vingt individus qui ont terrorisé les habitants et participé récemment à plusieurs attaques à Belobaka, dans le district de Mahajanga II, depuis Tsararano-ambony jusqu’à Tsaramandroso », confirment les policiers. 

« J’ai entendu des rafales de tir durant une vingtaine de minutes près des gradins, lieu de l’échauffourée, vers 1h20 du matin. Ces gars sont déjà venus chez nous il y a un mois pour cambrioler une voisine. Ils lancent des cailloux avec des pilotra sur les toits des maisons et nous menacent de ne pas sortir. Des traces d’impact de ces cailloux sont constatés sur nos murs en tôle », raconte une mère de famille.

Le premier coup de feu a été tiré vers 00h50, suivi plusieurs minutes plus tard, de tirs nourris. Le sang a coulé sur place. Cette nuit-là, les bandits ont débarqué dans le quartier pour rééditer leur mauvais coup. C’est la quatrième fois en un mois.

Une autre maison a été cambriolée dans laquelle les malfaiteurs ont dérobé un téléphone portable, un ordinateur portable et de l’argent, vers 2 heures du matin, dans la nuit de dimanche à lundi. Il y a une semaine, quatre individus armés de cailloux et de sabres ainsi que de couteaux, ont fracassé les portes de trois habitations à Belobaka, dans le secteur de Tsararivotra.

« Le père de famille a résisté aux gangsters. Ils l’ont blessé au dos et à la tête. Puis, ils ont violé son épouse devant son mari. Ensuite, ils ont emporté les bijoux en or ainsi que les objets de valeur », témoigne une mère de famille à Belobaka.

Le pire est qu’il y a une semaine, plus exactement le 6 janvier, le gang de vingt individus a également attaqué une famille à Tsararano-ambony. Hormis des « pilotra » et sabres, ils ont aussi utilisé des queues de « makoba » (raie) pour frapper leurs victimes. Un père de famille de 61 ans a succombé à cette agression. 

« Les malfaiteurs ont exigé de livrer tout l’argent en leur possession, mais les victimes ont rétorqué qu’ils n’en avaient plus. Elles ont demandé de prendre leur poste de télévision, mais ils ont refusé car ils voulaient des sous. Ils ont alors giflé une mère de famille et ramassé les bijoux en or et tout l’argent », confie une voisine.

Les attaques et cambriolages se déroulent surtout entre une heure et 2 heures du matin à Mahajanga. Les malfaiteurs profitent surtout des pluies pour perpétrer leur acte, la nuit.

Vero Andrianarisoa

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