IAKORA - Une foule lynche un adjudant de l’armée

Une équipe de renfort arrive à la brigade de Ranotsara-Nord.

L’adjudant Georges Doda, en service à la Base Opérationnelle Avancée de Ranotsara Nord, dans le district d’Iakora, a été tué à coups de hache par une foule en colère.

Justice populaire. L’adjudant Georges Doda, un élément de la Base opérationnelle avancée (BOA) de Ranotsara-Nord, du district d’Iakora dans la région Ihorombe, a été assassiné par un rassemblement de personnes en proie à l’agitation et à la colère, lundi à minuit.

Il était protégé dans la chambre de sûreté de la Brigade de gendarmerie de Ranotsara-Nord lorsque près d’une centaine de personnes, composées d’hommes, de femmes et d’enfants, munies de fusils de chasse et d’armes blanches, l’y ont arraché et ont mis fin à ses jours d’une manière atroce. Son cou portait cinq traces de coups de hache.

Selon les informations rapportées, ses trois collègues et lui, accompagnés de trois gendarmes, étaient intervenus après avoir reçu une alerte sur une tentative de vol de bétail à Bedabo, dimanche vers 23 heures. Les dahalo n’ont finalement pas pu commettre leur crime.

Le lendemain, vers 14 heures, le fils du propriétaire des bœufs a apporté des boissons aux Forces de l’ordre en guise de remerciement. Les gendarmes et les militaires étaient présents et ont bu ensemble chez le chef des soldats.

Tirer sur quelqu’un 

Les gendarmes auraient ensuite laissé leurs frères d’arme continuer à profiter de l’ambiance, car ils sont partis à 19 heures.

Il était 21h15 lorsque l’adjudant Georges Doda est arrivé en courant à la brigade de gendarmerie. Il sentait l’alcool et avait sur lui sa kalachnikov avec un chargeur. Il a expliqué aux gendarmes qu’il venait de tirer sur quelqu’un et leur a demandé de le cacher dans leur bureau. Il aurait déjà frappé à la porte de son supérieur, mais on ne lui a pas ouvert, et personne parmi ses collègues n’a tenté de le défendre.

Une foule furieuse était déjà derrière lui à son arrivée à la brigade. Le commandant et un candidat aux élections communales ont vainement tenté de l’apaiser. À 23 heures, les individus tumultueux ont commencé à jeter des pierres sur toute la caserne. Les gendarmes ont dû se retirer dans leur bureau, mettant leurs familles et leurs armements à l’abri.

Les attaquants ont brisé la fenêtre du nord pour s’introduire et ont continué à lancer des pierres. Vers minuit, ils ont cassé le cadenas de la chambre de sûreté et ont tué le militaire avant de quitter les lieux à 1 heure du matin. Une équipe de renfort a été envoyée et une enquête diligentée.

Gustave Mparany

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