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Les grands responsables de l’armée ont tenu leur réunion annuelle, hier, au Mining Business Center, à Ivato. |
La réunion annuelle des grands responsables de l’armée s’est tenue, hier, à Ivato. Le rendez-vous se déroule, cette fois-ci, en plein cœur d’une conjoncture politique relativement houleuse où les appels à la scission de la grande muette se multiplient.
Une unité. Qu’il s’agisse d’un geste volontaire ou d’un fait fortuit, c’est l’image rendue par le commandement de l’armée, hier, durant leur réunion au Mining Business Center, à Ivato. Une image qui tend à être une réponse non-verbale face à la conjoncture politique ambiante.
Comme à chaque début d’année, les grands responsables de l’armée ont tenu une réunion hier. Le but est de faire un bilan de l’année passée et de définir la stratégie à mettre en œuvre durant les prochains mois. Une fois n’est pas coutume, le rendez-vous se tient en plein milieu d’une période politique relativement houleuse. Le thème choisi comme cadre des discussions ratisse large. “Le devoir des Forces armées envers la nation” est le thème des échanges.
Difficile d’aborder la réunion d’hier, en faisant abstraction de la conjoncture politique. Surfant sur un courant d’insatisfaction vis-à-vis des résultats des élections communales et municipales, des entités d’opposition envisagent de bousculer, voire de démettre les tenants du pouvoir. Dans cette optique, certaines voix plus ou moins connues de la sphère publique et de l’arène politique tentent de rallier à leur cause l’armée ou du moins, de briser son unité.
Le contexte politique mouvementé est surtout entretenu par une guerre de communication et des disputes farouches entre les partisans et les opposants du pouvoir sur les réseaux sociaux. Seulement, même dans les querelles digitales, l’unité des Forces armées, et la grande muette, notamment, est toujours chahutée. Des vidéos appelant à la sédition de l’armée contre le pouvoir ont été publiées sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Des vidéos reprises sans filtres par certains médias.
Solidarité
La vidéo d’une déclaration du colonel Charles Andrianasoavina, publiée sur Facebook, la semaine dernière, a poussé le général Lala Monja Delphin Sahivelo, ministre des Forces armées, à sortir du silence. “Notre devoir est de protéger la population et ses biens, ainsi que les institutions républicaines légales. Nous nous dresserons à cet effet et refusons les intentions de déstabilisation et de trouble existantes. Nous nous dresserons contre toute velléité de diviser la nation. Il n’y aura aucune tolérance contre ceux qui ont ces intentions”, a-t-il réagi.
Dans son discours d’ouverture de la réunion des grands responsables de l’armée, hier, les mots du général Sahivelo ont été moins tranchants. Toutefois, d’entrée, il a remercié l’assistance “d’avoir contribué à la sécurisation et au bon déroulement des deux processus électoraux successifs, de l’année dernière”. Abordant la question sécuritaire, celle de préserver la paix sociale et l’unité nationale, le membre du gouvernement a mis l’accent sur la solidarité et la synergie des trois corps au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS).
“Nous avons appris que face à une menace, ou s’il y a une bataille menée, il faut prioriser la concentration des efforts. Nous avons trois forces qui peuvent être rassemblées pour lutter contre l’insécurité et défendre la nation”, a déclaré le ministre des Forces armées. Afin de matérialiser cette solidarité entre les trois corps au sein des FDS, le ministre de la Sécurité publique et le ministre délégué à la Gendarmerie nationale, ainsi que le commandant de la Gendarmerie nationale et le directeur général de la Police nationale ont été présents, hier, à Ivato.
Depuis le début de la crispation de la situation politique, le commandement des trois entités au sein des FDS s’est appliqué à afficher une unité et à parler d’une voix univoque. Lors des réunions des grands responsables de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale, la semaine dernière, les ministres chargés des Forces armées, de la police et de la gendarmerie, ainsi que ceux qui sont à la tête du commandement opérationnel ont tous répondu présent, comme hier, à Ivato.
Christian Ntsay, Premier ministre, a clôturé la journée de réunion des grands responsables de l’armée, hier. Questionné par la presse au sujet des tentatives de certaines voix d’opposition de rallier l’armée et plus largement les FDS à leur cause, le chef de gouvernement a répondu : “Les Forces de défense et de sécurité sont des professionnels formés à faire face à différentes situations et à différentes menaces. Si des politiciens ont une velléité de trouble, les FDS n’y adhéreront pas. Ils font leur travail avec professionnalisme”.
Garry Fabrice Ranaivoson
Une cohésion de façade et il n'y a pas de fumée sans feu . La peur a changé de camp sinon:
RépondreSupprimer« On vit dans la terreur quotidienne », témoigne un citoyen malgache . Cette phrase résume l’état d’esprit de nombreuses personnes qui se sentent prises au piège d’un système oppressif. Le gouvernement actuel, dirigé par Andry Rajoelina , mène une campagne de répression féroce contre toutes formes de dissidence. Mais que signifie réellement le terrorisme intérieur, et comment se manifeste-t-il dans le quotidien des Malgaches ?Le terrorisme intérieur est une forme de violence politique exercée au sein d’un pays par des groupes ou des individus, souvent à des fins idéologiques, religieuses ou politiques. Lorsque ce type de terreur est orchestré par le gouvernement lui-même, on parle alors de « terrorisme d’État ». Cela inclut des actions telles que la surveillance de masse, les arrestations arbitraires, les campagnes de diffamation contre les opposants et l’usage excessif de la force pour maintenir le pouvoir. À Madagascar, cette réalité est de plus en plus palpable. Les citoyens qui osent critiquer le régime en place sont à la fois menacés et surveillés de près. D’après des sources locales, Andry Rajoelina a confié la gestion de la sécurité nationale à un général controversé, connu sous le nom de Bômba qui est logiquement à la retraite sans pouvoir de commandement . Ce dernier est réputé pour ses actions anti-humanitaires et ses méthodes brutales. Sous ses ordres, des logiciels espions sont déployés pour surveiller les communications privées de la population. Les opposants politiques sont systématiquement ciblés : des dossiers falsifiés sont créés pour justifier leur arrestation et leur emprisonnement. Ceux qui osent s’élever contre ces pratiques font face à des menaces directes, tandis que les journalistes indépendants sont réduits au silence par des intimidations ou des sanctions juridiques fabriquées de toutes pièces. Selon des informations reçues, le général Bômba aurait récemment ordonné la mobilisation des armes lourdes de l’armée pour renforcer les barricades autour du gouvernement. Cette stratégie vise non seulement à dissuader toute forme de rébellion, mais également à instaurer un climat de peur parmi la population. Ces mesures reflètent une militarisation croissante du pouvoir en place, un phénomène souvent associé aux régimes autoritaires qui cherchent à étouffer toute contestation avant qu’elle ne prenne de l’ampleur. Face à ces développements, il est crucial que la communauté internationale reste vigilante. Les organisations de défense des droits de l’homme doivent être informées de ces pratiques afin de dénoncer les abus et de faire pression sur les autorités malgaches pour qu’elles respectent les droits fondamentaux de leurs citoyens. Pour les Malgaches, la résistance passe par la solidarité et la détermination. Les voix dissidentes, bien que menacées, continuent de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre l’oppression. En parlant, en partageant leurs expériences et en s’organisant, elles réclament un avenir plus juste et plus égalitaire. Le terrorisme intérieur, lorsqu’il est mené par ceux censés protéger, est une tragédie nationale. À Madagascar, cette réalité met en lumière les dérives d’un pouvoir qui cherche à consolider son autorité au détriment des libertés fondamentales et perpétuer la mainmise sur les richesses du pays .Les Malgaches, soutenus par une solidarité internationale, doivent continuer à résister et à rêver d’une société où la peur n’est plus l’état d’esprit dominant. Lasa izao !
Mais vous vivez dans quel pays ?
SupprimerJe vis à Tana, je n'ai jamais vu ce que vous racontez...
Cher Monsieur Kevin la flagornerie vous monte à la tête que vous êtes déconnecté totalement de la réalité . Soignez-vous parce que le SOLELAKISME est une débilité mentale profonde des ORANGES !
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