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La technique du Programme Pfumvudza & Crown commence à faire ses preuves d’efficacité. |
Transformer le paradigme du monde rural, en l’occurrence les pratiques de la riziculture, pour avoir un meilleur rendement grâce à des méthodes plus adaptées au contexte actuel.
L’heure de vérité. Demain, s’ouvrira au Centre de conférences international d’Ivato, la Concertation nationale sur la transformation agricole, l’une des grandes avancées annoncées pour consolider le taux de croissance économique de 5% énoncé par la loi de finances en vigueur pour cette année. Le secteur primaire devrait enregistrer un bond de 9,6%.
Avant ce rendez-vous capital, Tahian’Ny Avo Razanamahefa, secrétaire d’État auprès de la présidence, en charge de la Souveraineté alimentaire, a brossé le tableau de bord de cette assemblée consultative. C’était en marge d’une visite à Fieferamanga, dans le district où se trouve l’un des deux sites d’accueil des familles vulnérables, déterminées à refaire leur vie dans la décence et la dignité. Elle a également abordé le projet « Ankohonana Miarina », initié l’an passé par le président de la République Andry Rajoelina, avec les premiers migrants installés au mois d’octobre.
Tahian’Ny Avo Razanamahefa a rappelé à cette occasion les grandes orientations de la transformation agricole voulue et les résultats attendus.
Priorités
« Le secteur agricole et ses déclinaisons représentent l’une des priorités de l’État et constituent un des piliers majeurs de la croissance économique prévue, impliquant une grande partie de la population. L’objectif fixé pour l’année 2025 sera d’atteindre une production supplémentaire d’un million de tonnes de paddy. Le riz étant à la base de la sécurité et de l’autosuffisance alimentaire », a-t-elle lancé en introduction.
Après des détails plus techniques, elle a précisé : « Pour ce faire, des projets d’investissement pertinents seront programmés sur financement interne et externe. Dans cette perspective, l’autosuffisance alimentaire figure parmi les priorités, d’autant que Madagascar aspire à devenir le grenier à riz de l’Afrique. Seront également priorisées la production de riz à travers l’utilisation de semences hybrides, la dissémination de la mécanisation et la modernisation des techniques agricoles, le PFUMVUDZA, la formation d’un million d’agriculteurs, la mise en place d’usines de production d’engrais, la poursuite des projets Titre vert et Ankohonana Miarina, la réhabilitation des barrages et périmètres irrigués, ainsi que la transformation vers des systèmes agricoles durables. »
Un fonds de plus de 523 milliards d’ariary, selon la loi de finances, sera par exemple alloué à l’achat de semences améliorées. En tout, soutient Tahian’Ny Avo Razanamahefa,« les outils nécessaires seront mis à la disposition de la masse paysanne, avec un encadrement et des suivis, comme ici à Fieferamanga, avec des techniciens dédiés à cette vocation. »
Elle a conclu par l’annonce de l’existence de 36 millions d’hectares de champs à défricher et non exploités. D’où l’appel lancé à une coopération avec le secteur privé pour valoriser ce potentiel endormi.
Eric Ranjalahy