ACTIONS À LA BASE - La coopération allemande sur deux fronts

Autonomisation des femmes et agriculture durable à Atsimo Atsinanana.

Moins médiatique que les autres, la coopération allemande n’en est pas moins omniprésente dans plusieurs domaines à travers les actions de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit, ou GIZ.

Une synergie d’actions pour la préservation de l’environnement et la résilience. Face aux défis multiples liés aux causes de l’environnement, la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) se positionne comme un partenaire clé dans la préservation des ressources naturelles et l’adaptation au changement climatique à Madagascar, pour le compte et avec le financement du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et d’autres commettants comme l’Union européenne.

« Grâce à une approche intégrée, la GIZ agit pour renforcer la résilience des communautés locales tout en préservant la biodiversité exceptionnelle de la Grande Île, en collaboration avec ses partenaires locaux et internationaux. Protéger l’environnement et restaurer les écosystèmes. Les interventions de la GIZ ont permis la restauration de 1 707 hectares de paysages forestiers, réduisant significativement la déforestation et les incendies autour des aires protégées », expliquent les principaux responsables sous la conduite de Rosemarie Retz, directrice pays de la GIZ.

Ce qui contribue à améliorer la biomasse, la stabilisation des sols et la rétention d’eau dans les zones d’intervention. Ces actions ont également permis de freiner la déforestation et d’améliorer la gestion des ressources. « Nous protégeons la forêt de mangroves contre les éventuelles coupes illicites. Nous pouvons dire que l’environnement dans cette zone a beaucoup changé. À titre d’exemple, aujourd’hui, nous pouvons facilement capturer des crevettes et des crabes quand l’eau se retire», témoigne Joséphine, une garde forestière de la région Boeny.

Sécurité alimentaire 

Une autre facette de cette collaboration à la base : renforcer la sécurité alimentaire et la résilience.

« La GIZ soutient les acteurs malgaches dans la transformation des systèmes alimentaires pour répondre aux défis climatiques. Parmi ses initiatives, le Projet d’Adaptation des chaînes de valeur agricoles au changement climatique (PrAda) appuie le gouvernement malgache dans le renforcement de l’ensemble du système de production agricole et en intégrant systématiquement l’adaptation au changement climatique dans une approche de chaîne de valeur. Le projet renforce la résilience de dix-neuf mille cinq cents ménages dans les régions Androy, Anosy et Atsimo Atsinanana dans les chaînes de valeur agricoles, incluant la vanille, le café, le girofle, le gingembre, le miel, la pêche côtière, le poivre et l’arachide. Par ailleurs, le projet Aquaculture pour la sécurité alimentaire de Madagascar (ASAM) intervient dans les régions Haute Matsiatra, Amoron’i Mania, et Atsimo Atsinanana dans l’objectif d’une augmentation de la production aquacole de 125 tonnes par an pour répondre à la demande croissante en aliments nutritifs des Malgaches», soulignent la GIZ avec insistance.

En parallèle, le Projet de sécurité alimentaire, nutrition et renforcement de la résilience (ProSAR) s’attaque à la malnutrition chronique, en soutenant l’autonomisation des femmes et l’amélioration de la situation nutritionnelle des enfants en bas âge dans la région Atsimo Atsinanana. La GIZ déploie des initiatives visant à diversifier la production agricole tout en renforçant les connaissances des communautés locales en matière de nutrition, d’hygiène et de santé. Ces actions intègrent une dimension inclusive, axée sur la lutte contre les inégalités de genre et la promotion du bien-être communautaire.

Dans la foulée, le soutien aux économies locales n’est pas en reste. La GIZ adopte une approche holistique, combinant conservation environnementale, sécurité alimentaire et développement économique. À travers des initiatives comme Forests4Future (F4F), elle a pu apporter son soutien aux économies locales dans des régions telles que Diana et Boeny. Le projet se décline en développement de l’agroforesterie et des chaînes de valeur liées aux arbres.

Eric Ranjalahy

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