SAINT MICHEL ITAOSY - Des lycéens perdent connaissance

Le lycée Saint Michel Itaosy est fermé pendant une journée.

L’affolement a été à son comble au lycée Saint Michel Itaosy, hier. Une journée ordinaire s’est transformée en un cauchemar dans cette école catholique. Quinze élèves, dont deux garçons et treize filles, auraient perdu connaissance. « Trois filles de la classe de seconde se sont évanouies pendant le cours d’éducation physique et sportive (EPS). Pendant qu’elles étaient emmenées à l’infirmerie, d’autres élèves ont fait une crise. Ils ont commencé à pleurer et à crier, puis ont perdu connaissance. Notre infirmerie n’a que cinq lits, les autres ont été envoyés à la chapelle», raconte le père Solofoniaina Chrysanthe Rakotoniriana, proviseur de cette école confessionnelle, hier. Ce phénomène ne s’est pas arrêté dans l’enceinte de l’établissement. « Il y a deux ou trois élèves des classes de première et de terminale qui ont perdu connaissance sur le chemin de la maison », enchaîne ce religieux.

Deux des victimes ont été emmenées au centre hospitalier de référence du district (CHRD) d’Itaosy. 

« Elles sont arrivées chez nous inconscientes. Elles ont présenté un dysfonctionnement neuro-végétatif, provoqué par un choc. Après avoir reçu les soins nécessaires, elles ont repris conscience et ont pu rentrer chez elles, ce jour même (ndlr : hier) », rapporte le Dr Abel Ranaivoson, chef d’établissement de ce CHRD.

Des personnes qui ont été témoins de ce phénomène ont supposé qu’il s’agissait de « l’ambalavelona ». Pour le chef d’établissement et les médecins, les origines de ces crises sont purement médicales. « Les premières victimes ont souffert d’hypocalcémie, d’hypoglycémie et de déshydratation. Les autres ont des problèmes cardiaques ou ont fait une crise de spasmophilie. Certaines d’entre elles nous ont dit qu’elles pleuraient car elles étaient tristes pour leurs amies. Nos lycéennes sont très jeunes, elles ont 12 ou 13 ans, et la gestion de crise est difficile pour elles », poursuit le père Rakotoniriana. Il a fait un test sur quelques victimes pour déterminer s’il ne s’agissait pas d’une possession démoniaque. « J’ai mis une croix sur quelques élèves. Mais elles n’ont pas réagi comme l’aurait fait une personne possédée. Il ne s’agit donc pas d’une oppression démoniaque, comme cela a été le cas en 2019 », explique-t-il. Face à cette panique générale, l’établissement a été fermé hier. « C’est nécessaire pour calmer la tension. Nous reprendrons demain (ndlr : ce jour) », indique le proviseur.

Le phénomène a alerté les autorités. Plusieurs responsables sont descendus dans ce lycée, dont la Police nationale, la gendarmerie nationale, le médecin inspecteur, le délégué d’arrondissement et des responsables de l’éducation, pour mener des enquêtes.

Miangaly Ralitera

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