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Le staff du ministère de l’Économie et des Finances. |
Après quelques jours d’attente et les publications des « scoops » concernant l’évaluation de la récente mission de revue du FMI, celui-ci a mis en ligne sur son site ses réelles convictions.
Enfin. La version officielle du rapport de la mission du Fonds monétaire international, FMI, du 30 septembre, dans le cadre de la consultation au titre de l’article IV de 2024 et des premières revues des accords appuyés par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), a été publiée, après « la fuite des sujets » de ces derniers jours.
Frédéric Lambert, chef de cette équipe d’experts, a fait la synthèse suivante, avec une importante précision. « Les opinions exprimées dans ces conclusions sont celles des services du FMI et ne représentent pas nécessairement celles du Conseil d’administration. Sur la base des observations préliminaires de cette mission, les services du FMI établiront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au Conseil d’administration pour examen et décision». Il appartient au Conseil d’administration du FMI de décider en dernier ressort sur le dossier Madagascar.
Balise
Ainsi, Frédéric Lambert a évoqué de nombreux points du cadrage macro-économique. « L’économie malagasy se stabilise, mais elle fait face à une inflation persistante. Après une croissance de 4,2 % en 2023, l’activité économique est restée stable au début de 2024, malgré une bonne récolte de riz et un rebond de l’extraction du graphite. Cependant, l’inflation a atteint 7,8 % en août 2024, sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. De plus, le mauvais état des infrastructures routières et le manque de fiabilité de l’approvisionnement en électricité continuent d’accroître les coûts de transport et de production. La croissance devrait se maintenir à 4,2 % en 2024, avant de s’accélérer pour atteindre 4,6 % en 2025. L’inflation moyenne annuelle devrait baisser à 7,2 % en 2025, pour converger progressivement vers 6 % à moyen terme. Le déficit des transactions courantes se stabiliserait en dessous de 5 % du PIB ». Une sorte de balise pour l’équilibre budgétaire du Projet de loi de finances 2025, en gestation.
Une prévision de croissance économique en-deçà de celle de la Banque mondiale qui la maintient à 4,5 %, au même niveau que celui de la loi de finances rectificative. Pour juguler cette inflation latente, Frédéric Lambert suggère que « la Banque centrale doit se tenir prête à relever ses taux directeurs pour maintenir l’inflation sur une trajectoire descendante. Elle devrait continuer à gérer la liquidité au moyen d’opérations d’open market et communiquer de manière plus prévisible et transparente sur la politique monétaire et la gestion de la liquidité afin d’accroître la crédibilité et la redevabilité. Il conviendrait de limiter les interventions sur le marché des changes au lissage de la volatilité excessive des cours et à la constitution de réserves extérieures, sans résister aux forces sous-jacentes des marchés. La poursuite du développement du marché interbancaire et le renforcement du canal des taux d’intérêt de la politique monétaire contribueront au bon fonctionnement du nouveau cadre opérationnel de politique monétaire. Enfin, le maintien de la stabilité financière est essentiel pour le développement des marchés de crédit ».
Eric Ranjalahy
Le président Français de Madagascar a fait le pari d'un pays émergent . Il peut toujours rêver 4 ans avant la fin de son mandat sauf mauvaise tournure avec un amendement constitutionnel parlementaire de l'autocrate ivre de pouvoir . Les indicateurs macro-économiques dans leurs évolutions ne plaident pas en faveur d'une relance effective avec création de richesses boostant les investissements et les créations d'emplois . La politique monétaire de la banque centrale est sujette à discussion . L'indice de développement humain à 0,481 , le PIB par habitant à 551 dollars , la pression fiscale à 11 % et le niveau de l'ariary à 25 000 fmg sont des éléments qui n'incitent pas à un optimisme réaliste . Tous les secteurs pourvoyeurs de devises étrangères comme le tourisme , le secteur minier et les exportations porteuses comme la vanille sont affectés par la mauvaise gouvernance , la corruption et le règne de la mafia proche du pouvoir . Rainilainga malgré ses fantasmes n'est pas un stratège et n'a pas le leadership dans son ADN . Le pays a assez souffert de son incompétence notoire , sa politique à courte vue et ses errements de mauvais bâtisseur n'ayant pas le sens des priorités . Tout relève pour le moment d'un régime maître de l'improvisation , du népotisme et du populisme bref énormément de " kitoatoa et tandrametaka " !
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