ASSAINISSEMENT - Les marchands de riz de retour à Tanambao Sotema

Retour à la case départ ! C’est ce que l’on peut dire de la situation devant l’ex-usine à Tanambao Sotema, le long du trottoir bordant la Route nationale n°4. La gabegie règne de  nouveau sur cette place publique alors que la commune de Mahajanga a déjà interdit son occupation, il y a deux ans. Ils ont été expulsés manu militari face au désordre et au débordement créés par ces commerçants illicites, en juin 2022.

L’opération a été menée par le commandant de la police municipale, Marcel Tsiaraso. Depuis plusieurs mois, ils sont de nouveau de retour et continuent à s’occuper de leur commerce illégal et sans aucun souci. 

« Nous allons revenir sur place dès ce jour pour constater cette infraction. Des policiers y seront envoyés pour résoudre ce problème. Certes, notre effectif est insuffisant, mais nous allons effectuer une rotation. Ceux qui étaient sur place, ont été déployés devant le bazar de Mahabibo qui a grandement besoin de surveillance et de patrouille », promet le commandant de la Police municipale. 

La circulation sur cette nationale est très perturbée vu le trafic incessant des véhicules de transport public, taxis-brousse et tricycles, sur cet axe. L’endroit est très fréquenté. Faute de parking, des camions et poids lourds se garent le long de la route nationale devant ce commerce de riz illicite. Des embouteillages monstres se sont formés, depuis quelque temps, dans cette partie de la ville. Le trajet entre la ville et la sortie à Antanimalandy dure plus d’une heure et demie.

Les stationnements non autorisés et l’occupation de la voie publique sont les causes de ces gros bouchons. Ceci provoque des retards aux élèves et aux employés pour rejoindre leurs bureaux et écoles. Des accidents de la circulation sont également à craindre face à ces va-et-vient dangereux. Ce tronçon devant l’ex-usine Sotema est très étroit et n’est pas conçu pour une zone commerciale. Le suivi de l’opération d’assainissement initiée par la municipalité, a été éphémère et irrégulier. C’est pourquoi les squatters sont revenus.

Le pire est aussi la cohabitation entre ces commerçants avec des tonnes d’ordures tout près, dans la benne. Des tas de déchets débordent de la décharge, alors que le Centre de santé de base de Tanambao Sotema se trouve tout juste à une dizaine de mètres.

Les prochaines pluies risquent d’aggraver la situation. 

Vero Andrianarisoa

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