Le président du groupe Sany, Xiang Wenbo (a.d), a lui-même guidé le président Rajoelina durant sa visite d’usine, dimanche. |
Une entreprise de premier ordre. C’est le leitmotiv du groupe chinois Sany. Un objectif qu’il a atteint au fil de ses trente ans d’existence. Actuellement parmi les leaders mondiaux de la construction d’équipements lourds, Sany se tourne vers l’Afrique et affirme son intérêt à s’implanter à Madagascar.
L’intérêt du groupe Sany à s’installer dans la Grande île a été affirmé de vive voix par son président, Xiang Wenbo, à Andry Rajoelina, président de la République, dimanche. C’était durant la visite du parc industriel de Sany, à Changsha, dans la province de Hunan. Jouant le rôle de VRP de son groupe, Xiang Wenbo a glissé : «nous sommes prêts à investir pour ouvrir une usine dans votre pays».
Selon les explications de son patron, la multinationale veut jouer un rôle dans le projet du gouvernement chinois «la nouvelle route de la soie». Visiblement, la position géographique de Madagascar motive l’intérêt du groupe Sany, notamment pour conquérir le continent africain. Un atout accentué par Andry Rajoelina qui, lui aussi, n’a pas hésité à vanter les atouts stratégiques de Madagascar dans l’océan Indien et vis-à-vis de l’Afrique.
Arguments
«Pour se rendre en Afrique du Sud ou au Mozambique, il faut passer par Madagascar», déclare le locataire d’Iavoloha, insistant sur le fait que la Grande île soit un pont entre l’Asie et l’Afrique. Le Président a aussi mis en avant le fait que le pays soit membre des organisations régionales que sont la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC) et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa).
Andry Rajoelina avance ainsi l’argument de l’exonération de taxes dont jouissent les produits malgaches sur le marché du Comesa et de la SADC. Fondé en 1989 avec un capital de 5 000 dollars, le groupe Sany est devenu une multinationale spécialisée dans la fabrication de machines de construction, d’équipements miniers, d’engins pour le béton et d’infrastructures énergétiques. L’intérêt de la multinationale pour Madagascar indique qu’il a des arguments qui peuvent séduire les grands industriels.
Garry Fabrice Ranaivoson