Des procédures alourdies. C’est le ressenti de certains candidats potentiels aux postes de maires ou conseillers municipaux et communaux actuellement. Ce sentiment de procédures alourdies pèse sur ces potentiels candidats et pourrait influencer le nombre de candidatures aux élections municipales et communales. Parmi les obstacles majeurs, le certificat de régularité fiscale, connu sous le nom d’état 211 bis, représente une difficulté importante. La législation en vigueur stipule que chaque candidat doit s’acquitter de ses trois dernières années d’impôts et taxes. Cependant, de nombreux prétendants travaillent dans le secteur informel, et certains n’ont même pas de travail déclaré, ce qui complique leur conformité avec cette exigence.
Certains politiciens et acteurs politiques partagent également cet avis. Le député du district Tana III, Gascar Fenosoa, se questionne sur le contenu du décret relatif aux documents requis pour les candidats aux postes de maires, conseillers municipaux et communaux. Pour lui, la pluralité de ces pièces est la preuve de la stratégie quelque peu malsaine du régime pour évincer le plus de concurrents possible.
« Est-ce une technique de dissuasion ou une autre méthode pour essayer d’éliminer des candidats ? », explique-t-il.
Caution
D’un autre côté, la contribution obligatoire des candidats à l’impression des imprimés sensibles reste un problème pour les prétendants. Les cautions varient entre un million deux cent mille et vingt millions d’ariary, en fonction de la catégorie des communes. Ces montants ont connu une augmentation par rapport à ceux des élections municipales et communales de 2019. Auguste Paraina, président du Tsara Tahafina, avance que des candidats du Firaisankina renoncent à cause du montant de la caution.
Actuellement, les Organes de vérification et d’enregistrement des candidatures (Ovec) reçoivent les dossiers de candidature pour les postes de maires, conseillers municipaux et communaux, et ce jusqu’au 19 de ce mois. Les prétendants ne se bousculent pas aux Ovec en ce moment. La raison étant principalement la lourdeur de la procédure et le montant de la caution obligatoire.
Ravo Andriantsalama