La défaite des Barea face à la Tunisie reste en travers de la gorge des footeux. Non seulement on a perdu dans les temps additionnels rallongés par l’arbitre, mais aussi et surtout, on a vendangé des occasions nettes. Un manque cruel de réalisme payé cash par l’équipe. La défaite est d’autant plus amère que les Aigles du Carthage étaient loin d’une foudre de guerre.
C’est la troisième fois qu’on encaisse un but dans les derniers instants et la deuxième fois qu’on perd au delà du temps additionnel. Face à la Tunisie, un mauvais dégagement de la défense des Barea a été mis à profit par les Tunisiens pour marquer le but de la victoire.
Ce soir, les Barea n’ont plus droit à l’erreur face aux Comores. Un adversaire qu’ils ont battu en éliminatoires du Mondial 2025 et qui a fait match nul avec la Gambie dans ce groupe. L’équation est ainsi simple. Ils n’ont pas d’autre alternative que la victoire pour espérer talonner les Tunisiens, en tête avec six points après leur victoire hier contre la Gambie, 2 à 1. Rien n’est donc perdu. Les Comores sont un adversaire que les Barea ont toujours battues. Mais un excès de confiance risque de coûter cher.
Plusieurs tirs doivent être rectifiés après ce premier match. Certains titulaires n’avaient pas leur place dans l’équipe. Et si on ne change pas une équipe qui gagne, la réciproque est aussi vraie. Qu’on le veuille ou non, des changements sont inévitables. Les remplaçants ont apporté du jus à l’attaque. Il faut une ossature à l’équipe pour qu’elle ait une stabilité dans le jeu. Face à la Tunisie, la défense est restée recroquevillée derrière, permettant aux Maghrébins d’avoir l’initiative du match. La meilleure défense reste l’attaque. Les Barea ont les joueurs qu’il faut pour réaliser un grand coup. Il faut faire confiance à ceux qui ont fait leurs preuves. Les joueurs sont tous égaux dans une équipe nationale. Ils sont d’égale valeur, quel que soit leur statut, qu’ils soient pros, expatriés ou locaux.
Pour le moment, les Barea ont un problème de régularité dans leurs performances. C’est principalement dû à un effectif instable à cause des blessures et de l’indisponibilité de certains joueurs, rendant difficile la tâche de l’entraîneur. L’entraîneur Rôrô est obligé à chaque fois de trouver des tandems et des ententes pour faire marcher l’équipe. Comme le match est l’entraînement pour l’équipe, tout ne peut pas marcher d’un seul coup.
Sylvain Ranjalahy
Pas de critiques ni suggestions pour le coach. Laisse lui faire son boulot. Il est bien placé pour le faire. Tous derrière Barea
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