BAGARRE À TANAMBAO - Un jeune homme décède à coups de couteau

Le lieu de la bagarre à Sotema.

Jamais deux sans trois! Mahajanga devient le théâtre d’une bagarre meurtrière entre les jeunes depuis plusieurs années. Un jeune gars est décédé, après avoir reçu plusieurs coups de couteau au niveau de sa tempe et près de son cœur, et cinq fois au niveau de son abdomen.

Les séries d’assassinats ou attaques à main armée mortelles sont devenues le lot du quotidien des habitants. Ce n’est plus nouveau pour tout le monde.

Dimanche vers 19 heures, deux jeunes amis sont venus aux poings au croisement de Tanambao-Sotema. Puis, l’un blessé à la tête n’a pas pu maitriser sa colère. Il a alors sorti son couteau.

« Tous les deux se sont débattus. Puis, l’un a frappé son adversaire de plusieurs coups de couteau. La victime, gravement blessée, a été conduite au Centre de santé de base, près de Sotema. Il a été ensuite évacué à l’hôpital Jean Paul II à Antanimalandy, mais a succombé malheureusement à ses blessures », raconte un témoin. 

Les éléments de la Police nationale sont heureusement arrivés sur place et ont embarqué l’agresseur. Les fokonolona étaient déjà prêts à faire justice en voulant le brûler. D’après d’autres témoins, la mésentente a déjà éclaté entre eux auparavant.

Dans ce quartier, un attroupement douteux de jeunes est observé sur cette place tous les soirs.

« À Mahajanga, et d’ailleurs partout dans le pays, personne n’a plus peur de tuer. Les jeunes règlent leurs comptes à leur façon, en utilisant des armes blanches et des bâtons, avec une violence inouïe jusqu’à ôter la vie de leurs adversaires. La soif d’argent, de vengeance, la jalousie et surtout la prise de drogues et d’alcool sont les principales causes de cette escalade de violence mortelle à Mahajanga. Durant notre jeunesse, quand nous nous bagarrions, nous n’utilisions que nos poings et jamais d’armes ou de couteau. Aujourd’hui, les jeunes vont à la dérive », déplore un père de famille.

L’on se souvient d’un jeune de 21 ans, tué par une bande de voyous, il y a quelques années dans le quartier de Tsararano-Anosikely.

Vero Andrianarisoa

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