AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE - Les produits halieutiques à consommer sans modération

De 4 à 11 kilos par personne par an d’ici la fin de l’année prochaine. L’objectif pour la consommation des produits halieutiques a été annoncé hier par Rado Rakotosoa, directeur général de l’Économie bleue, à l’ouverture au Stade Barea de la cinquième édition de la Foire des produits halieutiques. Une manifestation qui va durer jusqu’à dimanche. Il a estimé que « c’est un objectif tout à fait réaliste étant donné le potentiel existant autant pour les pêches maritimes que continentales. Le ministère, pour accompagner les efforts des principaux acteurs, a élaboré des plans stratégiques transversaux prêts à être appliqués ».

Représentant Paubert Mahatante, ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, retenu par une autre mission, Tahian’Ny Avo Razanamahefa, secrétaire d’État auprès de la présidence de la République, chargée de la Souveraineté alimentaire, a abondé dans le même sens dans son discours. « Nous avons des ressources naturelles abondantes, l’océan, les eaux territoriales. Cette foire offre des opportunités pour sensibiliser les Malgaches à consommer davantage de produits halieutiques, à part les rencontres entre les participants et les techniciens. Une plateforme à saisir. » Elle a rappelé que le thème de cette foire, « les ressources halieutiques, garant de l’autosuffisance alimentaire », cadre avec les visions présidentielles.

Il existe ainsi une marge de progression pour le marché. Rien que pour les poissons, le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue (MPEB) évalue le besoin annuel en consommation de poissons à 307 000 tonnes. Avec une production nationale, production maritime et production continentale confondues, celle-ci s’élève à seulement 142 000 tonnes, d’après ce qu’avait exposé le ministre Paubert Mahatante lors d’un panel de discussion sur la transformation de l’agriculture à Madagascar, organisé dans le cadre de la récente Foire internationale de l’agriculture (FIA) à la Zone Forello de Tanjombato.

Un gap à combler localement, à travers la pisciculture en l’occurrence, a-t-il suggéré. Le ministère chargé de la pêche a donc décidé de miser davantage sur cette pratique et y apporte son soutien, par la sensibilisation sur les bénéfices générés par la pisciculture, en dispensant des formations ainsi qu’en octroyant les intrants que sont les alevins. 

Eric Ranjalahy

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