ANKAZOMBORONA - Treize pistolets retrouvés dans une fabrique d’armes

Les deux hommes avaient déjà terminé treize pistolets lorsqu’ils ont été arrêtés.

Une fabrique d’armes à feu a été portée au grand jour par les Forces de gendarmerie à Mahabibo Ankazomborona, sur la Route nationale 4, dans le district de Marovoay. Au total, treize pistolets automatiques de fabrication artisanale ont été découverts. Les gendarmes ont, dans la foulée, mis la main sur une vingtaine d’étuis déjà percutés, ainsi que deux cartouches encore utilisables. 

Lors de l’opération, les éléments déployés sur les lieux ont, au passage, retrouvé du matériel, ainsi que les outils utilisés par ces fabricants illicites d’armes de poing. Entre autres, les gendarmes ont mis la main sur plusieurs boîtes d’allumettes où les malfaiteurs prélèvent le soufre pour nourrir les étuis vides avant d’installer des projectiles pointus sur les bouts. Par ailleurs, du cuir servant à couvrir la crosse, ainsi que des ressorts utilisés pour faire fonctionner la gâchette et le percuteur, ont été découverts. Deux individus, identifiés comme étant les cerveaux de cette opération, ont été arrêtés.

Bouche à oreille

Ils ont caché leur atelier de fabrication d’armes dans un bourg discret, non loin de la Route nationale numéro 4. Le duo ne semble pas disposer d’instruments sophistiqués mais parvient pourtant à concevoir et finaliser les armes avec des plaques d’acier qu’ils découpent pour avoir les pièces avant de les assembler avec des rivets. Les malfaiteurs arrivent à réaliser des armes fonctionnelles avec de simples marteaux, pinces et limes. 

La brigade territoriale de la Gendarmerie nationale à Ankazomborona a mené une opération de renseignement. Samedi, ils ont réalisé une intervention qui a abouti à la double arrestation et à la saisie des armes, des munitions et du matériel porté au grand jour. Le duo est mis à l’index comme étant des pourvoyeurs d’armes aux bandits de grand chemin qui écument cette partie Ouest. Certaines armes seraient fabriquées sur commande, d’autres sont vendues par des informations qui circulent de bouche à oreille. D’ailleurs, ce serait cette faille qui a mis la gendarmerie sur leurs traces.

Andry Manase

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