Le professeur Jean Claude Razafimahandry, spécialiste en orthopédie-traumatologie. |
Les personnes ayant un avant-bras amputé peuvent espérer retrouver l’usage de leur main grâce à des prothèses de main alimentées par l’intelligence artificielle, qui seront distribuées gratuitement à Madagascar.
« Cette prothèse sera le prolongement de l’avant-bras. Elle est commandée par des capteurs liés aux nerfs et aux muscles restants, ce qui permettra à la personne qui la porte de réaliser des mouvements », explique le professeur Jean-Claude Razafimahandry, spécialiste en orthopédie-traumatologie, hier. Il est même envisageable de pratiquer des activités professionnelles adaptées aux prothèses. Des essais réalisés sur un coiffeur ont montré qu’il pouvait reprendre son travail grâce à cette technologie.
L’arrivée de ce dispositif artificiel sera un pas de géant pour les personnes qui ont perdu un membre. Il n’est pas encore disponible à Madagascar jusqu’ici.
« Ces appareils ont été fabriqués aux États-Unis. La donation est une action du Rotary Club International », enchaîne notre source.
Sain d’esprit
Toutes les personnes ayant l’avant-bras amputé et désirant porter cette prothèse pourront contacter ce professeur au numéro 0341420036. « Nous cherchons au minimum dix personnes pour bénéficier de ces prothèses. Nous pourrons recevoir jusqu’à quinze, voire vingt bénéficiaires. La distribution ne peut s’effectuer en dessous de dix personnes, car le transport d’un, deux ou trois de ces appareils depuis les États-Unis jusqu’à Madagascar n’est pas pratique », ajoute ce médecin. Quatre auraient répondu aux critères jusqu’ici.
Pour bénéficier de cette prothèse, l’individu doit être sain d’esprit. Son autre bras doit être bien fonctionnel. Son avant-bras restant doit mesurer au minimum 12 cm à partir du coude. Ce membre doit être indolore et le moignon doit être bien régulier. Le coude et l’épaule doivent être bien mobiles. « Il doit être sain d’esprit car il y a des entretiens à faire sur l’appareil », précise-t-il. Outre la gratuité de ces prothèses, la personne sera prise en charge si elle provient des autres provinces.
Miangaly Ralitera