Un suspect a été arrêté hier |
La police et la gendarmerie, appuyées par le fokonolona, ont échangé des tirs avec des dahalo à Ivohibe. Le commandant de brigade et trois civils ont été blessés par balle.
Grave. Une attaque à main armée perpétrée par une horde de voleurs de bétail s’est déroulée dans la ville d’Ivohibe, mardi soir, vers 20h30. Un accrochage a éclaté à l’Est du bureau de la compagnie de la gendarmerie, au cours duquel l’adjudant-chef, commandant de brigade (CB), a été frappé par balle au niveau de la gorge. Il a dû subir une intervention chirurgicale pour retirer le projectile. Trois membres du fokonolona ont eux aussi été touchés.
Les criminels en grand nombre ont pris d’assaut le quartier d’Ambovogna à cette heure-là. Ils y ont semé la terreur en faisant parler la poudre. Ils ont sorti soixante-sept bœufs de leur parc et les ont conduits hors du village. Des policiers et gendarmes ont rapidement engagé une intervention. Certains ont pris un raccourci pour intercepter les assaillants. D’autres, accompagnés d’un groupe de poursuivants civils, ont couru après eux.
La montre indique 21h30 quand un déluge de tirs nourris a opposé les deux camps. Soixante-deux bœufs ont finalement été abandonnés par les dahalo. Ils en ont abattu deux. La salve d’armes automatiques s’est arrêtée lorsque le gendarme principal hors classe et trois civils ayant combattu à ses côtés se sont retrouvés à terre. Le CB a reçu une balle dans la partie droite de sa gorge. Il a été évacué vers Ihosy avec deux autres victimes, dès le lendemain. Aucune information n’a été disponible concernant leur pronostic vital.
Opération
Le commandant du groupement de la gendarmerie d’Ihorombe en personne s’est rendu à Ivohibe pour conduire une opération de vingt jours aux fins de traquer les dahalo. Il a emmené avec lui une troupe composée de gendarmes et de militaires. Cette mesure répressive a été décidée à l’issue d’une réunion d’urgence avec les autorités membres de l’Organe mixte de conception (OMC) du district d’Ivohibe. Elle vise en particulier à retrouver tous les dahalo auteurs de l’attaque, et en général, à mettre un terme à l’insécurité qui risque de s’intensifier dans cette localité. Rien qu’hier, un suspect a été arrêté.
Gustave Mparany