Les correcteurs ont soulevé de la négligence dans la conception des sujets d’examen. |
Inadmissible. Le ton est monté durant la séance de délibération du baccalauréat dans la province d’Antananarivo. Avant le vote à main levée de la moyenne des admis à cet examen, les correcteurs ont tiré la sonnette d’alarme sur les erreurs répétitives dans les sujets d’examen. Le débat a duré de longues minutes. Ces enseignants ont même failli oublier la raison de cette séance. « Ce n’est pas la première fois que nous relevons des erreurs sur les sujets. Nous avons déjà soulevé ce problème, mais il persiste. Des mesures sérieuses doivent être prises, car des erreurs dans un examen officiel sont inadmissibles. C’est humiliant pour les enseignants », note un correcteur de la matière Physique-Chimie.
Ce problème concerne principalement les épreuves scientifiques, à savoir la Physique-Chimie, les Sciences de la Vie et de la Terre, et les Mathématiques. Cette année, ce sont surtout les sujets des séries scientifiques, à savoir la nouvelle série S, les séries C et D, qui contenaient des fautes.
Préjudice
Des points bonus ont été distribués pour que les candidats ne deviennent pas les victimes des erreurs des concepteurs de sujets d’examen. Mais, d’une façon ou d’une autre, ces erreurs portent préjudice aux candidats. « Ces bonus distribués expliquent, en partie, la hausse du taux de réussite des candidats des séries scientifiques. Une question qui vaut un point, multipliée par six, le coefficient pour les matières de base, vaut six points. Même un candidat qui n’a pas le niveau peut obtenir la moyenne d’admission avec ces notes bonus », avancent nos sources.
Ces fautes sont signalées depuis la session 2016. Depuis, les choses n’ont pas évolué. « Nous voudrions savoir les causes de ces erreurs répétitives. Nous nous posons la question de savoir si les personnes envoyées en conclave sont compétentes. Si les concepteurs rédigent les questions et traitent le sujet avant de valider, ils devraient trouver les erreurs. Les membres de la commission de relecture devraient aussi les découvrir. Mais on se demande s’ils relisent les sujets », fustigent des enseignants.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique explique que ce problème sera discuté durant le bilan du baccalauréat. Des solutions devraient être apportées. Les correcteurs proposent de sélectionner les concepteurs de sujets parmi eux.
Miangaly Ralitera