Le gri-gri a été retrouvé enterré sur la façade du tribunal. |
Fait divers peu anodin à Mahajanga. Dans la matinée d’hier, du gri-gri a été retrouvé enterré devant le palais du tribunal à Mahajanga. Un homme, buvant du café auprès d’un gargotier du quartier, a fait la découverte. Sans tarder, il a averti le voisinage. Les personnes se trouvant derrière cette histoire ont placé dans un bocal sans couvercle une tête de canard mort, dont le bec avait été percé et cadenassé. La clé n’était pas, en revanche, à l’intérieur.
Elles y avaient également mis un œuf pourri, une tête de hache ainsi que des amulettes. En tout, plus d’une demi-douzaine d’objets de sortilèges. Selon les témoignages de ceux résidant aux abords du tribunal, ce ne serait pas la première fois que les environs du palais de justice seraient le théâtre de pareilles découvertes. Ils estiment que les personnes qui tirent les ficelles ne peuvent être que des justiciables ou des plaignants confrontés à des démêlées judiciaires en cours ou à venir.
Leurs actes sembleraient ainsi motivés par des intentions malsaines, visant à ensorceler les magistrats afin de tenter d’obtenir gain de cause.
Le gri-gri a été enterré sur les lieux à quelques centimètres de profondeur, ni vu ni connu, pendant la nuit. Le sol a été creusé avant d’être recouvert d’une couche de sable. Les recherches pour identifier les personnes dissimulées derrière ce subterfuge s’avèrent difficiles faute de témoins oculaires. De plus, même les cibles potentielles de ce sortilège ne sont pas identifiées.
Jusqu’à hier soir, aucun élément nouveau n’a encore été communiqué autour de ces actes de sorcellerie perpétrés dans les environs du tribunal. Les forces de défense et de sécurité sont au courant de la situation, toutefois, aucune arrestation n’a encore été signalée. Pour leur part, les riverains, plus que jamais aux aguets, attendent de pied ferme les auteurs de ces actes répréhensibles.
Andry Manase