LANDY MBOLATIANA RANDRIAMANANTENASOA - « Les cas de viols sont en baisse »

Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, ministre de la Justice.

Un franc succès. Ce sont les mots de Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, ministre de la Justice, hier, pour qualifier l’efficacité de la nouvelle loi sur la castration récemment votée par les parlementaires. La Garde des Sceaux met l’accent sur l’aspect dissuasif de cette loi, qui a un impact direct sur la réduction du nombre de cas de viols. Selon elle, si les chiffres donnaient plus d’une centaine de cas de viols au mois de janvier, cela a connu une nette diminution en juin, qui n’enregistre qu’environ une cinquantaine de cas. « La décision de mettre en place cette nouvelle loi porte ses fruits. Le président de la République avait raison dans sa déclaration du mois de décembre dernier, puisque si au mois de janvier on a recensé cent seize cas de viols, au mois de juin, on n’en a trouvé que cinquante-quatre cas », s’exclame-t-elle sur le parvis de l’Hôtel de ville Analakely, hier.

 Plusieurs dossiers de viols sont toujours en instruction en ce moment, mais la Garde des Sceaux explique que d’autres ont déjà fait l’objet de procès. Selon elle, l’application de cette loi est presque effective, mais l’attente de la prise du décret d’application par le gouvernement reste la seule procédure avant sa mise en vigueur. Néanmoins, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa se dit confiante de l’efficacité de cette modification du code pénal, surtout sur la prévention d’éventuels nouveaux cas.

Depuis son approbation par le parlement et par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) le 26 février, aucun violeur n’a encore été castré, en raison de l’absence du décret d’application, selon la ministre. Pourtant, certains cas de viols ont suscité l’attention du public, dont l’affaire « Dawilly » qui était pressentie par certains comme le premier cas où la castration pourrait être appliquée.

Politiquement parlant, et ce malgré son efficacité, cette nouvelle loi sur la castration fait l’objet de critiques venant de certains acteurs tant nationaux qu’internationaux. Pour rappel, une déclaration contestant la décision de l’État d’adopter la loi sur la castration a valu sa place à Isabelle Delattre Burger, ancienne ambassadrice de l’Union européenne à Madagascar. «Malgré les critiques des détracteurs, la décision du président de la République dans la lutte contre le viol a donné des résultats probants, et nous allons bientôt progresser encore davantage dans cette lutte », termine Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa hier.

Ravo Andriantsalama

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