La majorité des candidats à l’examen du BEPC ont été dans la liste des admis. |
La session du BEPC 2024 s’achève avec de bons résultats. Les chiffres publiés par le ministère de l’Éducation nationale confirment une hausse du taux de réussite.
Prometteur. Le résultat de l’examen du BEPC, session 2024, est bon. Le taux de réussite a augmenté de cinq points par rapport à la session 2023. Il est passé de 62 % en 2023 à 67,97 % cette année, selon le ministère de l’Éducation nationale, hier.
Les avis des enseignants sont mitigés. Certains affirment une amélioration du niveau des élèves. « Les manuels scolaires que le ministère de l’Éducation nationale a distribués ces dernières années ont contribué à l’amélioration de l’enseignement et du niveau des élèves », notent des enseignants de quelques établissements scolaires publics à Antananarivo. « Les élèves ont fait des efforts, et les parents également. Cette année, nous les avons encouragés à participer à l’éducation de leurs enfants. Nous avons aussi motivé les élèves en leur promettant des sorties pour les lauréats de tous les niveaux d’étude. Et voilà le résultat », explique Mahefa Arnaud Rakotobe, directeur du collège d’enseignement général (CEG) à Andranomena, affichant un taux de réussite de 84 % contre 61 % en 2023.
Faciles à traiter
D’autres enseignants ne sont pas convaincus de l’amélioration du niveau des élèves. Ils jugent cet examen abordable. « Il est évident que le taux de réussite est élevé cette année. Les sujets d’examen, surtout ceux de français, de physique-chimie et de sciences de la vie et de la terre, ont été faciles à traiter », soulignent des enseignants de matières scientifiques. « On ne peut pas dire que le niveau des élèves s’est amélioré, en dépit de la hausse du taux de réussite. Pour preuve, le sujet de l’épreuve de mathématiques était adapté au niveau de la classe de 3e, et pourtant seuls 23 % des candidats ont obtenu la moyenne », avancent des enseignants de mathématiques.
Le taux de réussite aux examens officiels n’est pas en constante évolution. Il est en dents de scie, ce qui ne confirme pas une amélioration de la qualité de l’enseignement. L’éducation subit un mal profond : absence de laboratoires, manque d’ouvrages pédagogiques, faible niveau des enseignants, manque de motivation des enseignants, insuffisance d’infrastructures. « Si l’on veut changer les choses, il faut investir dans l’éducation », lancent des enseignants.
Miangaly Ralitera