ENTREPRENEURIAT - Les coopératives visent l’Alliance internationale

Edgard Razafindravahy, ministre de l’industrialisation et du commerce à l’hôtel Colbert Antaninarenina.

Adhérer les coopératives malgaches à l’Alliance internationale des coopératives. C’est l’objectif annoncé hier par Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation et du Commerce, lors de l’ouverture de la Journée internationale des coopératives.

Préserver les intérêts et améliorer les conditions de ses membres. Ce sont les objectifs d’une coopérative. Durant la célébration de la Journée internationale des coopératives (JIC) à Antaninarenina, «viser plus haut, avoir plus d’ambition», a été le mot d’ordre.

Dans sa prise de parole en ouverture de l’événement d’hier, Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation et du Commerce, a mis l’accent sur la nécessité pour les coopératives malgaches d’adhérer à l’Alliance internationale des coopératives (AIC). Le but est d’élargir les perspectives et les opportunités. Cette adhésion permettra aux coopératives locales de gagner en expérience, de connaître et d’avoir accès au marché international.

Madagascar compte plus de trois mille sept cents coopératives, avec plus de soixante-quatorze mille membres. Avant de pouvoir adhérer à l’AIC, il y a quelques étapes à franchir. Les coopératives doivent se regrouper en union, puis en fédérations. Les fédérations vont ensuite former la confédération des coopératives. C’est cette confédération qui représentera l’ensemble des coopératives malgaches au sein de l’AIC.

«Les sociétés coopératives construisent un avenir meilleur pour tous», est le thème de la JIC. Une thématique en parfaite adéquation avec la vision du président de la République, affirme le ministre Razafindravahy. 

Sociétés coopératives

En érigeant l’industrialisation en un des trois piliers du développement, l’idée du chef de l’État est la transformation économique du pays par l’essor de l’industrie. L’autre objectif est aussi de produire localement tout ce dont la population a besoin.

Le projet «One District, One Factory» (ODOF) est l’une des traductions en acte des objectifs étatiques. Jusqu’ici, cinquante-neuf unités industrielles sont mises en place dans le cadre de l’ODOF. Ces usines transforment localement les produits locaux. Et les coopératives sont parmi les socles de la viabilité de ces unités industrielles, par l’approvisionnement en produits qui servent de matière première.

Dans sa prise de parole hier, Edgard Razafindravahy a pris le temps d’expliquer à l’assistance les champs de possibilités qui s’ouvrent devant les coopératives. Son discours d’ouverture s’est ainsi mué en une séance d’échange qui s’est même conclue par des questions-réponses. Il assure, par ailleurs, que l’État et son département travaillent à leur fournir tous les soutiens nécessaires pour qu’elles puissent les saisir.

Le but de ces efforts se décline en trois points, à savoir, le renforcement financier des coopératives, l’amélioration de la qualité des produits et conquérir le marché international. Parmi les réformes engagées par l’État, il y a la loi sur les sociétés coopératives. Ce statut permet aux coopératives de renforcer encore plus leur rôle qui est de préserver le bien-être et d’améliorer les conditions de leur membre, par une amélioration des revenus. Une évolution dans leur rôle qui cadre aussi avec le thème de la JIC.

Les sociétés coopératives peuvent ainsi gérer les usines ODOF. Jusqu’ici, seulement une dizaine de coopératives ont évolué vers ce nouveau statut, et huit machines ODOF sont gérées par ces dernières. Prenant l’exemple du secteur de la vanille, le ministre Razafindravahy explique que les sociétés coopératives peuvent améliorer le revenu de leurs membres en réduisant les intermédiaires et peuvent même exporter directement leur produit.

Une adhésion à l’AIC va de concert, justement, avec les objectifs de la loi sur les sociétés coopératives. Dans sa prise de parole, le ministre de l’Industrialisation et du Commerce a aussi encouragé les Partenaires techniques et financiers à poursuivre l’appui et le renforcement de capacités des coopératives. Il a toutefois souligné que les initiatives des PTF peuvent être alignées avec le programme et les objectifs, ainsi que les besoins nationaux.

Ravo Andriantsalama et Garry Fabrice Ranaivoson

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