Les acteurs qui ont participé à la réunion. |
Tous les acteurs opérant dans le processus de dédouanement à Antsiranana se sont réunis jeudi. Objectif : identifier et résoudre les facteurs de blocage.
Tous les acteurs opérant dans le processus de dédouanement à Antsiranana se sont réunis, hier, dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antsiranana pour identifier et résoudre les facteurs de blocage rencontrés dans les opérations de dédouanement afin d’améliorer le travail dans le bureau des douanes à Antsiranana.
Mis à part le personnel des douanes, dirigé par le receveur Russel Gérald Beankinana, tous les intervenants de la chaîne logistique au port et à l’aéroport d’Antsiranana ont été représentés à cette rencontre, à savoir les consignataires, les sociétés de manutentions, les compagnies maritimes, les transitaires, les banques primaires, la Chambre de commerce et d’industrie, Gasynet ... L’on a aussi remarqué la première participation du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco).
Tous ces acteurs ont montré leur façon de voir les failles à améliorer. Au cours d’une séance de questions-réponses, ils ont presque tous évoqué les retards dans les procédures de liquidations des marchandises, le paiement des pénalités excessives, indépendamment de leur volonté. Le principal problème est celui de l’exportation, car les consignataires craignent que l’opération d’exportation leur occasionne des frais supplémentaires, à cause notamment du long séjour au port qui augmente les charges sur le bateau.
Étape obligatoire
Ils ont également parlé de Gasynet, qui fait référence au scanner et aux observatoires de dédouanement. Le passage par ce scanner pose souvent des problèmes du fait de son ancienneté. C’est cependant une étape incontournable (obligatoire). C’est pourquoi la direction générale a lancé le défi de remplacer le scanner actuel pour atteindre le scanning à 100 %. La présence de ce dispositif accélère la mainlevée des marchandises, tout en renforçant la lutte contre la fraude, augmentant ainsi les recettes du Trésor public.
En revanche, il y a eu également un retard dans l’établissement du Bordereau de suivi de cargaison (BSC) au niveau des importateurs. Toute importation à destination de Madagascar doit faire un contrôle préalable via ce BSC. Selon les informations, celui-ci ne devrait pas attendre l’arrivée d’un navire pour le faire car cela entraîne un retard dans la sortie des marchandises et, par conséquent, le paiement des pénalités.
À l’issue de la réunion, Russel Beankinana a indiqué qu’une partie des solutions peut être adoptée localement, mais certaines doivent respecter la hiérarchie, voire doivent dépendre d’autres ministères. En tout cas, un procès-verbal qui prendra en compte toutes les doléances, sera établi sur cette réunion.
Tout dernièrement, l’une des problématiques liées au retard de dédouanement est la question du réseau, en raison de la réhabilitation de la route nationale 6 qui provoque des coupures incessantes de la connexion. C’est donc l’une des raisons qui freine le traitement des documents et le passage au scanner des marchandises.
Par ailleurs, le receveur a souligné qu’il existe également une immaturité au côté des déclarants, ce qui entraîne une perte de temps. Il en va de même pour les transitaires qui sont peu actifs en matière de régularisation.
Durant cette réunion, Russel Beankinana a livré un bilan provisoire des opérations douanières du premier trimestre 2024. Grâce aux efforts déployés, l’objectif fixé en 2023 a été atteint, et cette année, selon la loi de finances rectificative, le bureau des douanes d’Antsiranana devrait enregistrer plus de 52 milliards d’ariary. Il a enfin révélé que jusqu’ici, les résultats sont bons car la moitié est déjà atteinte.
Raheriniaina