La police en plein constat, hier matin, au Camp Docker. |
Ce fut l’horreur. Alors qu’un homme était venu voir, de bon matin, ses parents, au Camp Docker dans le fokontany de Tanambao II, à Toamasina, hier, il est tombé sur les corps sans vie de son père et de leur servante.
Son père, âgé de 84 ans, un cheminot retraité, avait fixé sa canne dans sa main. Il était à plat ventre sur le sol. L’employée de maison, 30 ans, mère d’un enfant, était sur le dos. Les dépouilles se trouvaient l’une près de l’autre, gisant dans la cour située derrière la maison en dur. Du sang s’est répandu sur les lieux.
Le fils, terrifié, arrivé à 5h30, n’a pas osé entrer. Il a immédiatement prévenu les voisins et ses proches.
Le commissariat de la Sécurité publique de Tanambao II a dépêché une équipe d’intervention dès la première alerte. De fins limiers du service régional de la Police judiciaire d’Atsinanana, la Police scientifique et technique et la section de recherches criminelles de la Gendarmerie nationale l’ont rejointe. Ils ont procédé au constat avec un médecin du Bureau municipal d’hygiène.
Conflit d’héritage
Chacun des défunts portait dans sa nuque une trace de coup d’objet métallique tranchant, probablement un sabre ou une hache. Ce qui a causé leur décès, d’après l’examen du médecin. Il a expliqué aux Forces de l’ordre qu’ils étaient décédés depuis dix heures de temps, c’est-à-dire qu’ils ont été tués la veille, vers 21 heures.
L’octogénaire souffrait de cécité et portait toujours un bâton. La trentenaire le guidait. Sa femme vit avec eux. Cette nuit-là, elle n’a rien entendu. Son mari et leur domestique étaient dehors. Le ou les meurtriers n’ont pas pénétré chez eux.
« Aucun objet n’a été dérobé. Le ou les criminels étaient tout simplement venu mettre fin à leurs jours. Les victimes n’ont pas quelque chose de valeur dans leur maison. Je présume que le mobile de ce double homicide repose sur un conflit d’héritage. L’enquête ne fait que commencer de toute façon », indique une source judiciaire.
Nantenaina Rakotonirina, maire de Toamasina I, a incité les habitants de sa ville à fournir des renseignements aux enquêteurs pour accélérer la recherche.
Gustave Mparany