Michèle Ange Ralaiheilinarivony pratique la danse depuis l’âge de 4 ans. |
Michèle Ange Ralaiheilinarivony, une des jeunes artistes les plus talentueuses du pays, a fait découvrir la danse traditionnelle malgache à La Réunion la semaine dernière avec le groupe Disaraga.
La passion et la patience sont les maîtres-mots de Michèle Ange Ralaiheilinarivony, une danseuse accomplie avec plus de 20 ans d’expérience. Toujours avide d’apprendre et de nourrir son esprit créatif, elle continue de briller dans le monde de la danse. La semaine dernière, elle a présenté la danse traditionnelle malgache au public réunionnais avec le groupe Disaraga lors d’un spectacle à La Réunion.
« J’ai commencé la danse à l’âge de 4 ans lors d’une activité parascolaire. Mes parents m’ont ensuite inscrite à l’école de danse de la Compagnie Rary, dont je suis toujours membre actuellement. Mon rêve est de partager mes talents dans ma propre école d’art à Madagascar et de participer à des festivals internationaux », confie Michèle Ange, qui a déjà performé dans des festivals nationaux tels que le Festival 321, où elle a présenté une chorégraphie de sa propre création.
Michèle Ange a eu l’opportunité de côtoyer des danseurs internationaux venus à Madagascar, enrichissant ainsi son expérience avec des groupes de danse nationaux comme Disaraga et à travers différents ateliers et formations dans le pays. Actuellement, elle enseigne la danse aux enfants, plongeant avec passion dans cet art, notamment la danse contemporaine. Femme audacieuse et confiante, elle a partagé ses secrets lors d’une interview exclusive.
« Ma passion et ma patience sont mes secrets. Je travaille tous les jours pour améliorer mes compétences, car la passion sans travail ne mène nulle part. Je partage l’art avec ma paix intérieure, ce qui crée une onde positive qui touche mes spectateurs. Être artiste, c’est savoir équilibrer ses émotions, avoir confiance en soi et aux autres », affirme-t-elle.
Artiste complète
Elle puise son inspiration dans son entourage ainsi que dans la lecture. « Un jour, j’ai lu le livre de Clarisse Ratsifandrihamanana, «Lavakombarika», et j’ai découvert l’histoire d’Ikalomanga, un personnage en quête de son identité. J’ai créé une chorégraphie à partir de cette histoire», explique-t-elle. Elle a présenté cette chorégraphie lors de la sortie officielle du livre «Ikalomanga» à la Bibliothèque nationale en mars.
En plus de sa passion pour la danse, Michèle Ange est également une percussionniste et batteuse dévouée. Elle a commencé la percussion en 2009 et la batterie en 2010. « J’aime les sons percutants et pulsatifs. Jouer de la percussion vient naturellement en suivant le rythme, et jouer de la batterie, c’est comme danser avec tout le corps, maîtrisant les mouvements des mains. La percussion est rythmée comme la voix du cœur, me permettant d’exprimer mes émotions. Quand je suis triste, je transfère mes sentiments dans la percussion», avoue-t-elle.
Diplômée en histoire de l’université d’Antananarivo, Michèle Ange enseigne également l’histoire dans le domaine de la théologie tout en continuant à évoluer en tant qu’artiste. Elle ne cesse d’apprendre et de découvrir de nouvelles choses pour montrer à son public qu’elle est vraiment une artiste dévouée. Sa simplicité et son corps souple lui ont permis de devenir une artiste complète.
Nicole Rafalimananjara