Le protocole d’accord signé hier ne prévoit pas une clause d’exclusivité. |
Madagascar et la Corée du Sud ont signé un accord de trois ans pour la prospection de minéraux critiques. Un partenariat visant à renforcer leur coopération technologique et industrielle.
Trois ans. Telle est la durée du protocole d’accord signé entre Madagascar et la Corée du Sud. Une signature faite sous la houlette de Andry Rajoelina, président de la République, hier. Cette cérémonie a justement clôturé le programme marathon de la délégation malgache durant cette première journée du sommet Corée - Afrique, à Séoul.
Selon les explications de Olivier Herindrainy Rakotomalala, ministre des Mines, qui a signé l’acte au nom du gouvernement malgache, “concrètement, ce mémorandum d’entente consiste en un partage de technologie et d’expérience dans la prospection et l’exploitation des minéraux critiques”. À entendre ses explications, il s’agira surtout de prospection, dans un premier temps. “Il est important de savoir exactement les types et la quantité de minéraux critiques que nous avons en réserve”, ajoute-t-il.
Les minéraux critiques sont utilisés dans la construction des infrastructures pour la transition énergétique et l’industrie numérique. Comme l’affirme le ministre Rakotomalala, Madagascar en regorge, à ne citer que le cobalt, le nickel, ou encore le chrome.
Recherchées
La Grande île est réputée avoir la 4e plus importante réserve de graphite au monde après la Turquie, le Brésil et la Chine, ajoute-t-il. Le graphite est une des principales matières premières utilisées dans les batteries des voitures électriques et des panneaux solaires.
Toujours selon le membre du gouvernement, les Terres rares dont seraient riches le sous-sol malgache sont également très recherchées dans l’industrie de la téléphonie mobile, entre autres. Il indique alors que Madagascar souhaite accélérer la prospection et ensuite l’exploitation de ses minéraux critiques, afin de ne pas rater le coche du contexte actuel “où il y a une forte demande sur le marché international”.
La raison de cette forte demande, explique le ministre, est que des pays comme la Chine commencent à garder pour eux leur matière première. Le mémorandum d’entente signé hier ne prévoit pas une clause d’exclusivité, par ailleurs. Aussi, Madagascar a la possibilité de diversifier son partenariat dans le domaine des minéraux critiques.
Garry Fabrice Ranaivoson