Les exportations de graphite ont augmenté de 166,8 % cette année. |
Les exportations de graphite pour l’année précédente ont rapporté plus de cent vingt-cinq milliards d’ariary (FOB). Le volume, quant à lui, s’établit, selon la Banque centrale, à plus de soixante mille tonnes.
Un diagnostic de la filière graphite. La Banque centrale a fait état des réalisations de la Grande île pour l’exportation de graphite pour l’année dernière. Selon la récente note de conjoncture économique publiée par l’institution financière, la valeur sans frais à bord (FOB) des exportations de graphite se chiffre à cent vingt-cinq milliards zéro cinquante-huit millions d’ariary. Des chiffres qui sont fournis par la direction générale des douanes, rapportés par la Banque centrale, dans ledit document.
Il est aussi rapporté que la Grande île a exporté plus de soixante mille tonnes de graphite en 2023. Des chiffres qui sont tout de même loin de ce qui s’était fait en 2022. Cette année-là, la Grande île a exporté plus de cent sept mille tonnes de ce minerai, pour une valeur FOB de plus de deux cents milliards d’ariary. Il s’agit d’une dynamique particulière qu’ont suivie les exportations minières à cette période. Elles ont connu un ralentissement qui a été dû à la conjoncture économique et politique et aux incertitudes qui vont avec.
À la hausse
Les investisseurs internationaux se sont plutôt repliés sur le métal jaune. Mais cette année, les autorités sont plutôt optimistes quant à la capacité et le potentiel du graphite à l’exportation. Après que la Chine, premier producteur mondial, ait freiné ses exportations, il existe une réelle opportunité sur le marché. Et c’est peu de le dire. Les spécialistes s’accordent à dire que « le graphite fait partie des matières premières dont la demande mondiale connaît une croissance spectaculaire. Une opportunité que Madagascar doit savoir exploiter durablement ». Pendant les six premiers mois de cette année, les exportations de graphite sont reparties à la hausse et ont augmenté de plus de 166,8 %.
Une opportunité sur laquelle l’État compte miser. Le pays se trouve dans le top 10 mondial des producteurs de graphite, mais encore, il est aussi le second producteur de ce minerai en Afrique. La Grande île lorgne maintenant sur la première place.
Madagascar détient 8% de la réserve mondiale de graphite avec un sous-sol qui est estimé détenir une quantité de vingt-six millions de tonnes. De grandes mines de graphite sont présentes dans le pays et comptent augmenter leur production cette année. Nextsource, Tirupati, Black Earth Minerals, Gold Sands, entre autres, sont des projets d’exploitation de ce minerai à Madagascar.
Itamara Randriamamonjy