L’enquête suit son cours et les négociations se poursuivent avec les autorités thaïlandaises pour rapatrier les animaux saisis en Thaïlande le 1er mai dernier. Des agents de la douane malgache devraient d’ailleurs se rendre sur place pour mener ces discussions, qui impliquent également d’autres entités internationales.
Selon le directeur général de la douane, Ernest Lainkana Zafivanona, plusieurs procédures sont encore en cours, tant au niveau national qu’avec les autorités thaïlandaises et les instances internationales. « Des agents de la douane se déplaceront en Thaïlande pour poursuivre l’enquête», a-t-il affirmé hier à Ivato. D’après lui, des déclarations selon lesquelles ces animaux proviendraient du sol thaïlandais ont émergé au cours de l’enquête menée sur place, et les autorités thaïlandaises demandent même un test ADN pour confirmer cette hypothèse.
« Alors qu’au cours de l’enquête menée par la douane, c’est le chef du réseau qui a avoué que ces animaux étaient sortis du territoire national, via Andavadoaka », souligne le numéro Un de l’administration douanière. Présenté début mai au Pôle anti-corruption, c’est un ressortissant birman qui est à la tête du réseau transnational de trafic illicite dans la Grande Île. Le ministère de l’Environnement se charge des procédures de rapatriement en cours.
L’enquête actuelle est menée en collaboration avec la douane thaïlandaise, ainsi que le ministère de l’Environnement. Outre la Thaïlande et la Grande Île, des entités internationales telles que la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de flore et de faune sauvages) sont également impliquées dans l’affaire. La Thaïlande, tout comme Madagascar, est signataire de cette convention. Les discussions pour le rapatriement n’en sont qu’à leurs débuts.
Dix-huit personnes ont été écrouées dans cette affaire, soupçonnées d’être des membres de ce réseau de trafic transnational. « Six personnes sont actuellement en détention en Thaïlande. Dix autres ont été déférées et deux autres sont encore recherchées », ajoute le chef de l’administration douanière. Selon lui, les recherches se poursuivent en collaboration avec le ministère de la Justice. Le tribunal sera chargé de mener l’instruction après la clôture des enquêtes et des procédures y afférentes. Le 1er mai, quarante-huit lémuriens et mille soixante-seize tortues étoilées, originaires de la Grande Île, ont été saisies dans un hôtel du Sud de la Thaïlande.
Itamara Randriamamonjy