Une délégation de Mulhouse a séjourné à Mahajanga, du 20 au 30 avril, dans le cadre du suivi-évaluation des projets de coopération entre les deux villes.
Dans cette optique, un atelier sur le financement de la filière gestion des déchets solides (cas de la perception des redevances ménagères) a été organisé, le lundi 29 avril, à l’hôtel du Phare, à la Corniche, par le partenaire de Mahajanga, le Gescod. Ce projet appuie la municipalité dans l’assainissement et la propreté de la ville à travers le Code d'hygiène et d'assainissement.
Les deux experts en gestion des déchets de la délégation de Mulhouse ont alors partagé leurs expériences. Ils ont mis en exergue les avantages pour une commune d’appliquer une taxe sur les déchets et de faire en sorte que les coûts d’enlèvement soient couverts par cette taxe elle-même, vu que chaque citoyen en produit indéniablement.
« Dans une vision à moyen et à long terme, un système de gestion des déchets visant à son autofinancement est plus que primordial pour la commune. Cet atelier a pour objectif de renforcer les connaissances de celle-ci concernant les différentes taxes et redevances sur les ordures, et de simuler un mode de calcul afin qu’elle puisse mieux s’orienter sur un choix : soit les redevances sur les ordures ménagères (ROM), soit les taxes sur les ordures ménagères (TOM) », expliquent les experts.
« La commune de Mahajanga n’a jamais appliqué une taxe sur les déchets jusqu’à présent. Pourtant, le ramassage des ordures ménagères occupe une grande partie des dépenses communales. Grâce à cette taxe, les caisses de la municipalité seront allégées et elle pourra alors améliorer ses services en matière d'assainissement. A l’issue de l’atelier, la commune peut envisager la possibilité d’appliquer cette taxe, définie par le Code de l’eau et qui s’inscrit parmi les ressources communales dans la loi 2014-020 », souligne, par ailleurs, le responsable au niveau de la commune urbaine.
D’autres communes, telles qu’Ambesisika et Ambato-Boeny ont également assisté à cet atelier. Elles bénéficient aussi du partenariat avec le Gescod.
Vero Andrianarisoa