ANDRAISORO - Coups de feu lors d’une arrestation

L’arrestation musclée a eu lieu dans cette rue d’Andraisoro.

À Andraisoro, la police a tiré à plusieurs reprises, sans toutefois faire de blessé, lors de l’arrestation d’un ancien détenu, de nouveau soupçonné de vol à main armée.

Des riverains ont été fortement ébranlés par une fusillade qui a éclaté devant leurs yeux, mardi soir, à Andraisoro, près du terminus des bus de la ligne 141. En fait, l’Unité d’intervention rapide (UIR) auprès du Commissariat central de Tsaralalàna était aux trousses d’un ex-condamné. Celui-ci aurait récidivé. Les policiers ont fait usage de leurs armes pour l’attraper. 

Le coup de filet s’est produit vers 19h40, au moment où il y avait encore beaucoup de passants dans la rue du quartier. Les lieux étaient sécurisés sans que personne ne le sache. Quelques hommes de l’UIR, en civil, étaient postés dans tous les coins. L’ambiance tranquille a soudainement basculé dans la terreur lorsqu’ils ont repéré leur cible. 

L’homme au comportement louche a, tout de suite, pris ses jambes à son cou dès qu’il a flairé une présence policière derrière lui. C’est alors que ses poursuivants ont effectué des tirs de sommation.

À l’abri

« J’allais rentrer quand je les ai vus passer près de moi. Ils ont surgi de la descente d’Ambatomaro et ont pris le pavé un peu plus en bas. Là, il existe quelques intersections. J’ai eu vraiment peur. J’ai ensuite entendu plusieurs coups de feu. J’ai couru chez moi et je suis resté bien à l’abri», raconte un témoin qui a presque reconstitué la chronologie de l’événement. 

Tout comme lui, les autres habitants ont été pétrifiés. Ils ont immédiatement fermé leurs portes et ont attendu avec une folle inquiétude ce qui allait suivre. Les tirs sporadiques et retentissants ont duré au moins dix minutes. « Je rentrais de travail ce soir-là. Je n’étais au courant de ce qui s’est passé que lorsque j’ai parlé à ma famille. Seulement, j’ai été surpris en croisant des policiers en 4x4 », explique un homme car la course-poursuite à pied a commencé devant sa maison.

Le suspect a été interpellé et mis en garde à vue comme le veut la procédure. La police enquêtait depuis quelques jours sur sa situation et ses derniers forfaits. « L’UIR l’a surveillé et elle l’a capturé vivant. Cet homme a récemment purgé sa peine, cinq ans d’emprisonnement à Antanimora », confie la police.

Gustave Mparany

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