CONSEIL DES MINISTRES DÉCENTRALISÉ - Plein phare sur Toamasina

Outre le Premier ministre, douze membres du gouverne-ment ont pris part au Conseil des ministres décentralisés, à Toamasina.

Les problématiques de la ville de Toamasina ont été scrutées à la loupe lors du Conseil des ministres décentralisé d’hier. Des échéances ont également été fixées pour la réalisation des grands projets qui y sont menés.

À la loupe. Les problématiques qui minent la ville de Toamasina ont été discutées en long et en large lors du Conseil des ministres décentralisé d’hier. Un rendez-vous qui s’est déroulé à la résidence présidentielle, en bord de mer.

Comme l'a indiqué Andry Rajoelina, président de la République, dès le début, la raison pour laquelle la réunion de l'Exécutif a été délocalisée dans la ville du grand port est d'apporter des solutions aux problèmes locaux. Cela explique la participation des responsables locaux à la réunion. Il est indéniable que la capitale de la région Atsinanana en est affectée. Le constat est frappant. La ville est dans un état pitoyable.

"Nous allons examiner en détail les maux qui préoccupent la population, les projets à mener à bien, en somme le développement de Toamasina", a déclaré le chef de l’État. Dans son discours d'ouverture lors du Conseil des ministres d’hier, devant la presse, le Président a souligné un point "incontournable" concernant Toamasina. Il s'agit de l'assainissement. Comme il l'a souligné, une situation causée en grande partie par le problème d'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales.

Andry Rajoelina regrette qu'à ce jour, il n'y ait pas eu de mise aux normes ni d'élargissement du réseau d'évacuation des eaux usées à Toamasina. "Ce que nous savons également, c’est qu'il y a une prolifération des constructions illicites", a-t-il affirmé. Sur sa lancée, le chef de l’État a déclaré qu'il existe pourtant un plan d'aménagement et des sources de financement pour entreprendre des travaux visant à permettre aux habitants de vivre dans une ville harmonieuse et saine.

Le locataire d’Iavoloha a cité comme exemple le Projet d'appui et de développement des villes d'équilibre (Padeve). La réhabilitation et la mise aux normes des canaux d'évacuation des eaux usées de la ville de Toamasina, notamment dans le quartier du "Bazary kely", sont inscrites dans les plans.

Bourbier

Les ministres concernés par les sujets mis en lumière hier ont participé au Conseil des ministres décentralisé. Bien qu'ils n'aient pas été énumérés au début de la réunion, la liste des douze membres du gouvernement présents donne un aperçu des sujets abordés. Un des sujets d'actualité pour la capitale de la région Atsinanana est la forte dose quotidienne de délestage. Cela explique la présence du ministre de l'Énergie et des Hydrocarbures à la résidence présidentielle.

Le ministre des Forces armées et celui de la Sécurité publique ont également participé à la réunion hier. Toamasina fait partie des villes où une forte recrudescence de la criminalité urbaine est enregistrée. Il y a également la sécurisation des côtes et de la mer, compte tenu de la présence du grand port. Outre l'insalubrité, l'état chaotique de la plupart des rues frappe dès les premiers hectomètres parcourus dans la ville du grand port. Comme l'a concédé le président de la République, il est difficile de ne pas remarquer le bourbier que devient la route nationale numéro 2 (RN2).

Selon le discours présidentiel d'ouverture, le Conseil des ministres d’hier a également été l'occasion de faire le point sur les projets d'infrastructures majeures qui embelliront le poumon économique du pays. L’Exécutif prévoit justement d'effectuer des visites sur le terrain ce jour-là. "Lorsque nous serons sur place, nous fixerons des délais pour la réalisation de tous les travaux", a soutenu le président Rajoelina.

La visite du site du projet MIAMI, sur la plage de Toamasina, figure au programme. Il y a aussi le chantier devant accueillir le nouveau gymnase de la ville. Le squelette en métal de la toiture de la bâtisse surplombe déjà le bord de la mer. Dans le planning de l’Exécutif, figure également la visite des travaux de construction de la voie rapide devant relier directement le grand port à la Route nationale numéro 2 (RN2), ainsi que le boulevard Ratsimilaho qui va de l'aéroport jusqu’au port.

Concernant le boulevard Ratsimilaho, le chef de l’État a donné comme consigne que "la première partie des travaux doit être terminée avant le mois de juin". En conclusion de l'introduction du Conseil des ministres d’hier, le président Rajoelina a annoncé que d'autres éditions seront programmées dans les autres chefs-lieux de province dans les prochains mois.

Garry Fabrice Ranaivoson

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