Présentation de la méthode Fukuoka au site de décharge d’Andralanitra par le professeur Yasushi Matsufuji (tenant un micro). |
Le projet de fermeture du site de décharge d’Andralanitra avance lentement. Le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène en publiera bientôt les détails.
Il n’y aura pas un, mais plusieurs sites de décharge après la fermeture de la décharge actuelle d’Antananarivo. Le site de décharge d’Andralanitra sera délocalisé vers plusieurs zones, selon les explications de Fidiniavo Ravokatra, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, données hier lors du lancement du projet d’amélioration du système de gestion des déchets solides à Antananarivo, en partenariat avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). «Les études sur la délocalisation du site ont déjà été menées. Le ministère est en train de les compiler. (...) Nous divulguerons bientôt le nombre de sites prévus, leur emplacement et leur mode de gestion», a-t-il déclaré.
Ces nouvelles décharges publiques seront situées loin des zones peuplées. «Nous les implanterons dans des espaces ouverts respectant les normes environnementales et techniques», a-t-il ajouté.
Elles ne recevront pas tous les types de déchets. «Elles seront différentes de celle d’Andralanitra. Nous ferons des efforts pour trier les déchets ménagers», a poursuivi Fidiniavo Ravokatra.
Patience
La décharge d’Andralanitra est la seule de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) depuis 1966. Elle est saturée des 500 tonnes de déchets déposées chaque jour, sans tri ni valorisation préalable. Ces ordures contaminent les eaux et les sols, et les odeurs ainsi que les gaz toxiques nuisent à la Santé publique.
Les riverains devront encore faire preuve de patience. La fermeture définitive d’Andralanitra n’est prévue que dans quelques années. En attendant, la méthode Fukuoka, une technique japonaise accélérant la décomposition des déchets de la décharge, sera mise en œuvre à Andralanitra. Cette méthode, créée par le professeur émérite Yasushi Matsufuji, consiste à introduire de l’air à l’intérieur de la décharge. L’application de cette technique japonaise, déjà adoptée dans d’autres pays, permettra de réduire la production de méthane, de contrôler les incendies dans la décharge et de contribuer à la préservation de l’environnement global. De plus, elle est peu coûteuse.
Miangaly Ralitera