Antsoniandro Andrianorosoa, DTN de Malagasy Rugby, dans son bureau à Andohatapenaka. |
Antsoniandro Andrianorosoa, directeur technique national de Malagasy Rugby, surveille la préparation de l’équipe nationale malgache de rugby pour l’Africa Women’s Cup, du 4 au 12 mai. Interview.
Antsoniandro Andrianorosoa, où en sommes-nous dans la préparation de l’équipe nationale malgache pour la Coupe d’Afrique 2024 ?
La préparation suit son cours et va s’amplifier à partir de cette semaine. Les Ladies Makis sont entrées en stage bloqué, depuis lundi après-midi. Ce stage bloqué a une importance capitale car, à partir de ce moment-là, elles sont coupées du monde extérieur pour ne penser qu’à la préparation proprement dite.
Comment avez-vous trouvé la forme des joueuses et leur complicité sur le terrain ?
En général, tout n’est pas encore parfait surtout au niveau de la coordination de l’attaque et de la défense. C’est pourquoi le stage bloqué sert à corriger ces lacunes. D’ici le début de la compétition, de grandes améliorations sur tous les compartiments du jeu seront apportées et l’objectif est d’être prêt le jour J contre les Kényanes en première journée.
Par rapport au match de l’année écoulée, à l’issue duquel nous nous sommes inclinées (20-29) devant le Kenya, comment trouvez-vous le niveau des Kényanes actuellement ?
Sur les quatre pays participants que sont l’Afrique du Sud, le Kenya, Madagascar et le Cameroun, le Kenya n’est pas à sous-estimer. C’est un pays de rugby et les dames sont en évolution constante. Notre défaite en 2023 contre ce pays était due à une erreur de stratégie qu’il ne faut pas reproduire cette année à domicile. Avant, nous sommes sortis vainqueurs devant le Kenya, donc pour moi, il faut de la détermination et surtout la rage de vaincre. Et il faut que les spectateurs malgaches se rangent derrière les Ladies Makis pour battre le Kenya.
Et l’Afrique du Sud ?
L’Afrique du Sud est le numéro un en Afrique. Le pays reste le grand favori de la joute continentale. Mais jouer à domicile, avec l’aide du public, aura son importance et tout est possible en sport. Les Ladies Makis sont prêtes à les bousculer et elles doivent jouer sans complexe. Elles doivent être fortes physiquement et mentalement. Contre les Sud-Africaines, il faut assurer le plaquage et jouer en contre rapidement.
Par rapport à l’effectif de l’année passée, y a-t-il un changement notable pour Madagascar ? Combien d’expatriées vont venir ?
Huit ou dix nouvelles têtes ont rejoint le rang. Elles sont jeunes et pleines de fougue et d’audace. Seule l’expatriée de France, Jeanne Marie Louise Sorin, intègrera la sélection malgache féminine de rugby à XV pour l’Africa Women’s Cup 2024.
Quelle est la chance de Madagascar pour décrocher l’une des deux places qualificatives à la Coupe du monde 2025 ?
Nous sommes dans la dernière ligne droite de la préparation. Atteindre la Coupe du monde, au moins dans la catégorie B, est possible. Nous avons deux façons pour l’atteindre : battre le Kenya et le Cameroun, surtout marquer beaucoup de buts contre ce dernier.
Donné Raherinjatovo