ROUTE NATIONALE 4 - L’asphalte garni de milliers de cavités


Les mots sont désormais insuffisants pour décrire l’état des infrastructures routières, tant nationales que communales, à Madagascar.

Celle de la nationale 4, reliant Tana à Mahajanga, ne cesse de se dégrader de jour en jour. La formation de milliers de trous le long de cette nationale est inévitable et continue de pourrir l’asphalte.

La portion la plus détruite se situe entre Maevatanàna et Mahajanga. Mais cela ne signifie pas que le tronçon entre la capitale jusqu’à Maevatanàna soit épargné. Les dégâts sont seulement moins importants. Le plus endommagé se trouve entre Tsarahonenana et Marovoay, avec de grandes cavités boueuses. Le plus gros point noir mesure environ plus d’un kilomètre, le long du fleuve d’Amboromalandy. Et cela continue jusqu’à Mahajanga, à l’entrée de la ville à Belobaka, en passant par Antanimalandy, Antanimasaja et Manjarisoa jusqu’au centre-ville de Mahajanga.

Tout est détruit et dévasté. Il ne reste plus rien du bel asphalte. Les glissements de terrain inondent la chaussée, surtout à Andranofasika.

Cette situation pénalise les usagers de la nationale, surtout les taxis-brousse. Ils sont condamnés et n’ont pas le choix. Même les voitures robustes telles que les tout-terrain ou 4x4 roulent difficilement.

Le trajet est redevenu plus long et se fait en seize heures contre douze auparavant. Et encore, les conducteurs arrivent complètement lessivés.

Les chauffeurs sont habitués à rouler dans les nids de poule. « Conduire sur la RN4 est un véritable calvaire pour les chauffeurs. Nous devons faire l’impossible pour transporter les voyageurs. C’est un véritable supplice et non plus un plaisir. C’est notre gagne-pain. Les usures des véhicules ne sont plus à citer. Les coopératives courent à la perte et au désastre. L'État devra prendre des mesures rapidement. Les annonces de travaux de réhabilitation des points noirs ne devront pas rester des vains mots, ni rester au stade de la théorie. Nous appelons à la prise de responsabilité et de conscience. Car si aucune disposition n’est prise, cette nationale sera entièrement coupée à la prochaine période des pluies et des cyclones », a déploré un chauffeur de la coopérative nationale.

Vero Andrianarisoa

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