INSÉCURITÉ - Rajoelina interpelle les responsables

La lutte contre l’insécurité reste une des priorités  du programme éta

La lutte contre l’insécurité a été l’un des points forts du Conseil des ministres de mercredi. Le Président a souligné que l’efficacité d’action des Forces de l’ordre garantit la présence de l’État.

Efficacité et rapidité d’intervention. Ces mots d’ordre ont été rappelés aux représentants des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) au sein du gouvernement lors du Conseil des ministres de mercredi. Un rappel effectué par Andry Rajoelina, président de la République, comme le rapporte le communiqué de la réunion de l’Exécutif.

“Le président de la République a souligné la nécessité de renforcer la rapidité d’intervention face aux actes de banditisme et autres causes d’insécurité”, indique le communiqué du Conseil des ministres. La missive ajoute que le locataire d’Iavoloha inscrit la rapidité d’intervention et l’efficacité des actions des FDS dans la lutte contre l’insécurité parmi “les critères d’évaluation de la présence de l’État”.

Rétablir la présence de l’État sur l’ensemble du territoire est l’un des objectifs du premier mandat de Andry Rajoelina. Son administration s’y est appliquée par la construction d’infrastructures visant notamment à rapprocher l’administration étatique de la population. Les entités chargées de la lutte contre l’insécurité en font partie. Outre les nouvelles infrastructures, il y a eu aussi le redéploiement des effectifs pour la police nationale et la gendarmerie nationale, ainsi que la restructuration pour l’armée.

Présence dissuasive

La sécurité durable figure par ailleurs en tête de liste des treize “Velirano” présidentiels. Des engagements sur lesquels Andry Rajoelina a fondé son premier quinquennat et qu’il compte renforcer durant ce second mandat. Cependant, la situation sur le terrain fait écho à une recrudescence de l’insécurité. Que ce soit en zone rurale ou urbaine, les actes de banditisme défraient la chronique.

Le point sur les résultats à atteindre en cent jours pour le ministère de la Sécurité publique et le ministère délégué à la Gendarmerie nationale a justement été à l’ordre du jour du Conseil des ministres mercredi. Le chef de l’État a vraisemblablement saisi la balle au bond pour rappeler les enjeux et l’impératif de reprendre en main la situation sécuritaire.

Dans leurs interventions durant la réunion de l’Exécutif, le contrôleur général de police Herilala Rakotoarimanana, ministre de la Sécurité publique, et le général Andriatsarafara Andriamitovy Rakotondrazaka, ministre délégué en charge de la Gendarmerie nationale, ont notamment mis l’accent sur la prévention et la présence dissuasive des éléments des deux entités. Invité sur le plateau de la télévision nationale TVM hier, le général Lala Monja Delphin Sahivelo, ministre de la Défense nationale, a également mis l’accent sur cette présence sur le terrain des FDS, afin d’assurer une sécurité de proximité.

La situation sur le terrain tend toutefois à indiquer qu’il faudra renforcer les opérations de prévention et de dissuasion. Comme le souligne le locataire d’Iavoloha, une plus grande promptitude dans les interventions s’avère également nécessaire. Sur ce point, les FDS requièrent le concours des citoyens. Une contribution, non pas dans les interventions opérationnelles, mais comme l’expliquent les responsables, “même lancer l’alerte à temps et donner une indication la plus précise possible de l’endroit où une intervention est nécessaire nous aide beaucoup”.

Garry Fabrice Ranaivoson

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